La marque Lait de pâturage à la recherche de partenaires
Les prochains mois seront décisifs pour l’avenir de la marque créée par des éleveurs.
Les prochains mois seront décisifs pour l’avenir de la marque créée par des éleveurs.
Le fait que la marque Lait de pâturage soit une initiative d’éleveurs serait-il un frein à son développement ? Pour le moment, Sodiaal est la seule entreprise à avoir répondu présent dans le cadre de sa démarche Les laitiers responsables lancée en mai. « Nous avons des contacts avec d’autres entreprises, mais aussi avec les distributeurs pour leurs MDD,» a précisé Marcel Denieul, président de l’association Lait de pâturage lors d’une conférence de presse au Space. Les prochains mois seront décisifs pour l’avenir de la marque. Quid du plan de filière qui prévoit une harmonisation de la définition du pâturage ? L’avenir de la marque se joue aussi au niveau des achats publics. « La région Bretagne a dès le départ apporté son soutien. Et elle vient de fixer à 40% la part des achats publics de produits laitiers répondant à des critères de qualité (certifiés) autres que le bio à échéance 2022. »
Favoriser l'adhésion du plus grand nombre d'éleveurs
La marque Lait de pâturage est basée sur deux cahiers des charges, un pour les éleveurs et un pour les transformateurs. Leur respect est confié à un organisme certificateur indépendant Certis. « C’est la seule marque portant sur l’allégation pâturage certifiée en France ». Le référentiel rigoureux garantit un minimum de 150 jours de pâturage en moyenne par an, avec un minimum de 90 jours de pâturage par élevage. « L’objectif est de favoriser l’adhésion du plus grand nombre », argumente Marcel Denieul. Le contrat type signé avec les partenaires prévoit aussi que l’utilisateur des référentiels s’engage à apporter une valorisation supplémentaire aux éleveurs. Le logo de la marque peut ne pas être utilisé sur les produits. C’est le cas de Sodiaal dont la démarche inclut d’autres critères (alimentation sans OGM) que le pâturage ; plusieurs centaines de coopérateurs de quatre régions (Bretagne, Auvergne-Rhône Alpes , Hauts de France et Pays de la Loire) sont engagés. En tout cas pour Marcel Denieul, il est clair que « le pâturage est devenu aujourd’hui une question centraleque les éleveurs doivent se poser avant toute évolution de système. L’exemple de la filière œufs et des poules en plein air fait réfléchir : faut-il attendre d’y être obligé ?»
(1) dans le cas de Sodiaal 15 €/1000 l pour les producteurs engagés, le restant étant mutualisé sur tous les adhérents._