La FNPL propose une "charte de valeur" en 2016
Générer un prix rémunérateur pour tous les maillons de la filière avec une répartition de la valeur ajoutée juste et équitable, telle est l'ambition de la FNPL en proposant une "charte de valeur" commune avec les distributeurs et les transformateurs.
Générer un prix rémunérateur pour tous les maillons de la filière avec une répartition de la valeur ajoutée juste et équitable, telle est l'ambition de la FNPL en proposant une "charte de valeur" commune avec les distributeurs et les transformateurs.
« La FNPL propose une "charte de valeur" qui permette l’établissement d’un prix de filière permettant à tout le monde de vivre décemment ». Pour son trésorier, André Bonnard, la Fédération nationale des producteurs de lait entend pérenniser le travail accompli en 2015 lors des tables rondes organisées au ministère de l'Agriculture, dans un marché « régulé et non déconnecté du marché mondial ». Avec un peu plus de transparence tout de même. La FNPL estime qu’en 2015, suite aux accords de l’été, les producteurs ont touché 120 millions d’euros sur les 320 millions récupérés auprès de la grande distribution. En 2016, le syndicat cible un prix de base de 340 euros par 1000 litres pour couvrir les coûts de production. Pour prolonger le travail effectué en 2015, l’objectif est désormais d’élargir la négociation à un plus grand nombre de produits et de mobiliser la restauration hors foyer.
Une formalisation de la charte annoncée pour le 15 janvier
La FNPL évalue le prix moyen de base du lait payé au producteur en 2015 à 307 euros les 1000 litres contre 365 euros en 2014. Le président de la FNPL, Thierry Roquefeuil, s’est interdit de donner des chiffres sur les revenus des producteurs de lait en 2015. Selon l‘Institut de l’élevage, la baisse est attendue à 40% pour un revenu prévisionnel comparable à celui de 2009, une baisse du prix du lait de 50 euros les 1000 litres générant une perte de recettes de 13 600 euros par unité de main-d’œuvre. Pour les éleveurs de montagne la baisse serait de 50%.
Pour Thierry Roquefeuil, « le compte n’y est pas ». Le marché intérieur qui valorise 55 % du lait français, et même 85% en incluant les exportations vers l’Union européenne, devrait conduire à de meilleurs prix. Pour le président de la FNPL, en 2015, alors que l’Irlande et les Pays-Bas affichaient des hausses d’environ +10%, les producteurs français, en n’augmentant pas leurs livraisons, ont évité des charges supplémentaires aux entreprises. Le relevé des prix payés aux producteurs dans les plus grandes coopératives européennes confirme le niveau inférieur des prix en France.
La formalisation de la charte est prévue pour le 15 janvier. Le début d’année 2016 devrait révéler les premiers résultats de l’audit sur la contractualisation. Au-delà de ces échéances proches, la FNPL demande un plan à dix ans pour une filière « source d’emplois et génératrice de richesse ».