Du 14 au 20 septembre
La collecte a baissé d’environ 9 % pendant la grève du lait
D’après les chiffres officiels de
collecte, l’impact national de la grève du lait est de l’ordre
de 9 %. La participation a été très variable d’une région à
l’autre, voire d’un canton à l’autre.

La grève du lait a duré deux semaines, du jeudi 10 au jeudi 24 septembre 2009. D’après les chiffres officiels de l’office FranceAgriMer (dépend du ministère de l’agriculture), un décrochage net apparaît dès la première semaine de grève (-4,2 %). Pendant la semaine du 14 au 20 septembre, seule semaine complète de grève, la collecte a baissé de 11 % par rapport à la même semaine en 2008.
Si l’on intègre l’effet campagne de 2 % — la collecte affichait déjà un retard de 2 % sur la semaine 36 — l’effet de la grève sur les volumes peut être estimé à 9 % pour la France entière la semaine où elle a été le plus suivie. Au final, l’impact sur la collecte du mois de septembre se monte à moins de 4,3 % en tenant compte de l’effet campagne de 2 %.
- 18% en Bretagne
La variabilité entre régions est forte. La Bretagne arrive en tête de la grève, avec une baisse de collecte de 18 % (1), suivie de près par la Basse- Normandie (-17 %) et Midi-Pyrénées (-15 %). En Franche-Comté et Bourgogne, par contre, la grève n’a pas entraîné de chute du volume livré en semaine 38. Toutefois, à l’échelle des cantons ou même des villages, de très gros écarts ont pu être observés, avec des échanges parfois houleux entre grévistes et non-grévistes.
Le nombre d’éleveurs ayant participé à la grève est plus difficile à apprécier, certains éleveurs ayant jeté leur lait pendant quelques jours voire un seul jour. Une chose est sûre, cette grève restera dans les mémoires et laissera des traces profondes. Elle impacte aussi la collecte des prochaines semaines. Conséquence inéluctable de coups de frein sur les concentrés, voire parfois de tarissements précoces… les deux premières semaines d’octobre affichent respectivement un repli de 4 et 3 % par rapport à l’année précédente.
Ailleurs en Europe, la grève a été peu suivie en dehors de la partie wallone de la Belgique (la fédération wallone des producteurs avance le chiffre de 315 élevages). En Allemagne, l’appel à la grève était illégal en application d’une loi anti-cartel. Les producteurs allemands, par ailleurs échaudés par les maigres avancées permises par la grève du printemps 2008 pourtant très suivie, ont très peu suivi le mouvement. Celle-ci avait à l’époque duré neuf jours pour une baisse d’environ 30 % du volume livré. ■
(1) collecte hebdomadaire du 14 au 20 septembre.