« Je hache le foin et la paille au pressage pour préserver mon bol et gagner du temps au mélange »
Éleveur dans le Calvados, Maxime Lemasquerier utilise depuis 2009 une presse équipée d’un système de coupe. Sur les 3 500 balles rondes récoltées chaque année sur son exploitation, il en hache 900 de paille et 200 de foin.
Éleveur dans le Calvados, Maxime Lemasquerier utilise depuis 2009 une presse équipée d’un système de coupe. Sur les 3 500 balles rondes récoltées chaque année sur son exploitation, il en hache 900 de paille et 200 de foin.
« La paille et le foin sont les bases de l’alimentation que nous distribuons à nos génisses jusqu’à l’âge de 18 mois. Nous préparons la ration sèche avec une remorque mélangeuse à deux vis verticales de 20 mètres cubes et nous y incorporons systématiquement des balles hachées par le système de coupe de la presse à chambre variable », précise Maxime Lemasquerier, producteur laitier à Vassy, dans le Calvados. Sur les 3 500 balles rondes que l’éleveur confectionne chaque année avec une Krone Varipack V 165 XC, 900 de paille, dont 500 pour le paillage des logettes, et 200 de foin sont coupées. Les balles non hachées sont destinées aux aires paillées. En utilisant du fourrage déjà tranché, le bol mélangeur souffre moins, absorbe moins de puissance et la ration est prête plus rapidement, gage d’une plus grande longévité et d’économie de carburant. De plus, l’agriculteur observe une meilleure régularité de la distribution à l’auge. « Avant d’investir en 2009 dans la première presse dotée d’un dispositif de coupe, nous avons testé un broyeur à poste fixe pour préparer la paille pour les rations sèches, mais cela s’avérait trop chronophage, car il fallait renouveler l’opération tous les 15 jours et cela occupait presque une journée pour hacher une trentaine de balles. De plus, le hachage trop fin ne convenait pas pour le paillage des logettes, car les brins trop courts passent à travers les caillebotis. En coupant avec la presse, la paille reste en surface et est reprise par le racleur », indique l’agriculteur.
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9 ou 17 couteaux activés selon la paille
Le système de coupe de la presse Krone à chambre variable affiche une longueur de brins théorique de 7 cm. Si Maxime Lemasquerier active les 17 couteaux pour le foin, il ne le fait pas systématiquement avec la paille. « Lorsque nous battons de nuit, je ramasse en engageant la totalité des couteaux. En revanche, je n’en utilise que 9 lorsque le blé est récolté en plein soleil. » Afin que les balles coupées se maintiennent bien, l’agriculteur applique 4 tours de filet en récolte hachée. Il se contente en revanche de 2,2 à 2,4 tours lors du pressage en brins longs. Sur le plan de la puissance absorbée, le concessionnaire Brice Divaret conseille 130 chevaux pour animer la Krone Varipack à système de coupe, mais l’agriculteur met bien plus. En effet, il attelle sur la presse un tracteur de 215 chevaux. « En paille, je roule en moyenne à 12 km/h. Comme nous fauchons entre 40 et 50 hectares en une seule fois, le débit de chantier au pressage doit être important et la Varipack nous donne satisfaction. L’an dernier, alors que le temps menaçait, nous avons atteint un débit de 120 balles de 1,45 mètre de diamètre pressées par heure, en terrain plat et dans une parcelle de 800 mètres de long », souligne-t-il.
Deux campagnes sans affûtage
Comme Maxime Lemasquerier dispose de terres sans caillou, les couteaux du système de coupe ne souffrent pas. Il ne les a d’ailleurs pas affûtés depuis deux ans que la presse Krone est arrivée. Toutefois, le concessionnaire recommande de démonter les couteaux toutes les 400 balles, afin de refaire le fil avec un disque abrasif à lamelles. « Certes, les couteaux sont auto-affûtants, mais un entretien régulier permet de préserver la qualité de coupe et de réduire la puissance absorbée », explique Brice Divaret.
En chiffres
100 vaches à la traite
1 million de litres de lait à produire
280 ha de SAU
100 ha de blé
70 ha de prairies
3 000 balles de paille par an
500 balles de foin par an