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Faneuses
Faneuses - Faneuses - Des grandes largeurs pour optimiser le séchage

Le marché des faneuses de grande largeur prend de l’essor, les éleveurs souhaitant maximiser les fenêtres climatiques les plus favorables.

LES FANEUSES SEMI-PORTÉES À ESSIEU
sont les plus adaptées aux
exploitations dispersées.
LES FANEUSES SEMI-PORTÉES À ESSIEU
sont les plus adaptées aux
exploitations dispersées.
© Fella

Ces dernières années, le marché des faneuses a fortement évolué vers les machines de grandes largeurs, à savoir à partir de sept mètres. Certains constructeurs proposent des modèles de plus de 17 mètres et des pré-séries de 20 mètres sont même testés actuellement en Europe. « Elles intéressent essentiellement les grosses exploitations individuelles, explique Sylvain Vernière, responsable produits fenaison Lely. Soit ils ont de grandes surfaces, soit ils sont très spécialisés.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les ETA ne représentent pas une grosse part de marché. Le fanage est la dernière des prestations de fenaison que les agriculteurs délèguent. » Dans cette catégorie de largeurs, il existe plusieurs constructions de faneuses. Jusqu’à 9 mètres, on rencontre des modèles à repliage vertical, portés sur le relevage arrière ou semi-portés, les roues des deux toupies centrales assurant également le transport. À côté de ces deux types de faneuses, il existe les modèles semi-portés disposant d’un timon et d’un essieu escamotable se plaçant à l’arrière ou à l’avant, ainsi que les modèles traînés.


Un choix varié entre les portées, les semi-portées et les traînées

Sur ces derniers, les deux moitiés de faneuse se replient vers l’arrière et, chez quelques constructeurs, certaines toupies se surélèvent par un jeu de vérins pour limiter le nombre de roues au contact du sol au transport. Simples, plus économiques et plus stables (centre de gravité très bas au transport) que les modèles à essieu de transport, les faneuses traînées pêchent par leur garde au sol. De plus, les pneumatiques des toupies ne sont pas conseillés pour des trajets importants, comme c’est le cas aussi des semiportées sans essieu de transport. C’est ce qui explique le regain d’intérêt vers des faneuses à essieu de transport.

Selon les constructeurs, soit l’essieu est positionné à l’arrière et bascule vers l’avant au travail, soit il précède les toupies. Dans ce cas, il peut être relevé ou évoluer en position flottante. Sur les machines à essieu arrière basculant, la position de l’essieu interfère sur le travail : il ne doit être ni trop en avant ni trop en arrière. De plus, le poids de l’essieu est reporté essentiellement sur les deux toupies centrales, généralement renforcées et plus largement chaussées, pour éviter de trop gratter.


Les modèles à essieu avant relevé au travail ne reportent qu’une partie du poids sur les toupies centrales, l’autre partie s’effectuant sur le timon. De leurs côtés, les faneuses portées sont les plus compactes et les plus maniables, mais demandent une capacité de levage plus importante. « 45 chevaux suffisent pour tracter une Hit 910 semi-portée (8,60 mètres de large) alors qu’il faut 60-70 chevaux pour le même modèle en version portée », illustre Mathieu Lallemand, de la promotion des ventes Pöttinger.

Pour une même largeur, il est possible de trouver un nombre de toupies différent selon les modèles: 6 ou 8 toupies autour de 8 mètres de large par exemple. Quel que soit le nombre de toupies, le nombre total de bras « grattant le sol » est sensiblement le même pour une largeur donnée (6 ou 7 bras pour les rotors de grand diamètre, contre 5 sur les toupies de petit diamètre). Les faneuses à grandes toupies exigent d’être un peu plus pointilleux sur le réglage de l’inclinaison pour ne pas trop gratter le sol. Certains constructeurs annoncent des vitesses périphériques moindres sur les grandes toupies, synonymes de meilleur respect du fourrage et d’usure moindre. Bien que plus coûteuses, les faneuses à petites toupies sont davantage plébiscitées.


Travailler les bordures en oblique ou avec un déflecteur

Par ailleurs, le choix du nombre de rotors, et donc de leurs dimensions, dépend également de la largeur de coupe de la faucheuse: l’idéal est d’avoir deux toupies reprenant une bande de fauche. Pour travailler les bords de champ, les constructeurs proposent des solutions évitant de jeter le fourrage au-delà de la bordure de parcelle.

Certains constructeurs comme Claas proposent une toile déflectrice à enclenchement manuel ou hydraulique piloté depuis la cabine. D’autres proposent une mise en oblique complète de la faneuse en modifiant la position des roues: le fourrage est alors jeté vers l’intérieur. Deutz- Fahr, Kverneland et Vicon proposent une mise en oblique partielle (les trois éléments extérieurs). Devant les toupies, il est possible d’équiper la faneuse d’une roue de jauge qui permet de contrôler précisément l’angle d’attaque initialement préréglé à l’aide des trois ou cinq positions proposées sur la faneuse.

Cinématique : les transmissions à doigts se généralisent

Pour le repliage, certaines faneuses de grande largeur doivent permettre des points de pivot à 90 voire 180°. Les cardans grand angle trouvent alors leurs limites. Si JF propose un accouplement par crabot lors du dépliage, une majorité de constructeurs dispose de systèmes à doigts. Certains les ont même généralisés sur toute la gamme, « de la plus petite machine à la plus grosse, explique Julien Claudon, de Krone France. Il n’y a pas besoin de graisser et les doigts font toute la durée de vie de la machine. »

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