Existe-t-il des vaches adaptées à la monotraite ?
La monotraite se traduit par des baisses de production laitière comprises entre 20 et 30 % selon les études. Elle peut également pénaliser le taux cellulaire du lait. D’où le peu d’enthousiasme qu’elle suscite en France. Mais des travaux en cours à l’Inra pourraient peut-être changer la donne. « Le stade de lactation, la parité des animaux, la durée d’application de la monotraite sont autant de facteurs ayant une influence sur la baisse de production laitière. Mais, on observe également une grande variabilité de la perte de production (de 15 à 45 %) entre les animaux », souligne Jocelyne Flament, enseignant-chercheur à Agrocampus Ouest.
Or, « ce phénomène est encore inexpliqué », et tous les cas de figures sont possibles. Certaines vaches baissent plus que d’autres, mais redémarrent mieux dès le retour à deux traites. Pour d’autres, c’est l’inverse…
L’un des enjeux des études menées à l’Inra est « de savoir s’il existe ou non des vaches adaptées à la monotraite et quels sont les moyens de les identifier », explique Jocelyne Flament. Des premiers éléments de réponses sont attendus dans les prochains mois.