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Être employeur, ça s'apprend !

Embaucher suscite parfois des craintes. Notamment liées à la difficulté de trouver un salarié compétent et à le fidéliser. Apprendre à manager est essentiel pour une collaboration réussie.

La phase d'apprentissage est une étape importante, il ne faut pas la considérer comme du temps perdu, mais plutôt comme un investissement.
La phase d'apprentissage est une étape importante, il ne faut pas la considérer comme du temps perdu, mais plutôt comme un investissement.
© J. Chabanne

Le salariat en élevage laitier reste encore relativement récent et limité. En Bretagne par exemple, on recense seulement une exploitation sur dix avec du salariat. Cela dit, avec l’agrandissement des élevages, la problématique travail est croissante et même si certains préfèreront l’automatisation et l’externalisation des tâches, le recours au salariat prendra une place grandissante.

Beaucoup d’employeurs novices semblent souvent un peu dépassés par les procédures de recrutement et ne savent pas toujours comment s’y prendre dans la gestion humaine. D’où des expériences malheureuses et décevantes. Mais tout n’est pas toujours de la faute du salarié. On peut être un excellent éleveur mais ne pas savoir manager. Cela requiert une réelle compétence. Les éleveurs laitiers danois l’ont bien compris. Le management fait partie intégrante de leur métier et ils n’hésitent pas à se former et à aller chercher du conseil dans ce domaine.

Être employeur, c’est savoir donner des objectifs, laisser des consignes claires, mais aussi s’adapter aux compétences et aux goûts des salariés. Il faut savoir écouter, expliquer sa stratégie, anticiper et organiser les tâches…

Investir sur les points forts du salarié

Construire une relation gagnant-gagnant implique aussi d’adopter un regard positif sur le salariat. Certes, un salarié a un coût mais il peut aussi rapporter beaucoup. Pourquoi ne pas le considérer comme un atout pour l’exploitation ? Une plus-value qui pourra amener davantage de marges de manoeuvre, des idées nouvelles grâce à un oeil neuf, et libérer un temps précieux pour réfléchir à des projets et être réactif.

La réussite passe également par un bon recrutement : il faut anticiper et savoir définir clairement son besoin. Plus que le diplôme, c’est la personnalité des individus, leur motivation, leur capacité et leur volonté d’apprendre qui prime. Il serait simpliste de penser qu’un salarié qui arrive sur la ferme sait faire ou ne sait pas faire. Les expériences positives le démontrent : un salarié, même s’il n’est pas issu du milieu agricole, peut apprendre. Si on prend le temps de l’accompagner dans son apprentissage, si on ne lui met pas une pression folle dès le début, si on lui laisse petit à petit le degré d’autonomie dont il a besoin… Plutôt que chercher le mouton à cinq pattes ou focaliser sur les points faibles, ne vaut-il pas mieux exploiter les qualités et adapter les tâches confiées ?

Sommaire du dossier :

P30 Le management ne s’improvise pas

P36 « Le relationnel comme premier critère de motivation » - Frédéric Zimmer, coach

P38 « Miser sur les points forts du salarié » - Bruno Pinel, éleveur référent

P40 Des difficultés pour recruter et fidéliser - Enquête en Bretagne

P42 « Nous formons un duo complémentaire » - EARL des quatre vents (29)

P48 « Nous essayons d’établir une relation gagnant-gagnant » - Élevage de porcs avec huit salariés (29)

LIRE LE DOSSIER COMPLET dans le n°292, pages 28 à 50.

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