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Enquête consommateurs
Éleveurs laitiers, les Français vous aiment !

Neuf Français sur dix ont une bonne opinion des éleveurs laitiers. C´est ce que révèle un sondage effectué auprès de 1000 personnes. Un véritable plébiscite qui va à l´encontre des idées reçues sur l´image du métier d´éleveur. De quoi regonfler le moral !


Arrêtons de dire que le métier d´éleveur laitier est montré du doigt par la société. D´après un sondage CSA effectué auprès de 1000 personnes(1) en février dernier, à la demande de l´interprofession laitière, l´élevage laitier bat tous les records. Avec 90 % d´opinion positive parmi les sondés, il arrive en tête de toutes les productions agricoles, devant la viticulture (83 %), les fruits et légumes (82 %), la viande bovine (77 %) ou encore les céréales (71 %) et les porcs, volailles (50 %). C´est un métier jugé indispensable par 95 % des personnes interviewées. Et au final, les éleveurs bénéficient de la confiance de neuf français sur dix. Des résultats très positifs qui ont été présentés en primeur lors du congrès de la FNPL le 4 avril dernier.
Quasi-unanimement, les personnes interrogées ont une image de « pros » des éleveurs laitiers : c´est un métier qui requiert un savoir-faire pour 96 % d´entre elles, avec une formation, et qui est de plus en plus tourné vers un métier de chef d´entreprise. Plus de quatre Français sur cinq considèrent les éleveurs comme des gestionnaires modernes qui restent attachés à leurs animaux, sachant allier productivité et qualité, et prêts à évoluer et à se moderniser. Les éleveurs sont perçus comme des personnes dynamiques et entreprenantes, avec un souci de rentabilité légitime, fiers de leur métier.
L´image passéiste du métier semble donc bien révolue, ainsi que celle du productiviste aux dents longues prêt à tout, même si le grand public a concrètement une vision encore assez approximative des troupeaux laitiers. Pour les deux tiers des citoyens, le lait produit en France provient en effet en majorité de grandes exploitations, la plupart pensant qu´il y en aura à l´avenir de plus en plus.
Source CSA-2006

Du mieux au niveau de l´alimentation des vaches
Mais grandes exploitations signifie en moyenne pour eux 315 vaches et petites exploitations 54 vaches ! Cette perception décalée de la réalité de la taille des troupeaux avait déjà été mise en évidence lors d´un précédent sondage réalisé en 2001 en pleine crise de l´ESB, mais avec alors une image de la grande ferme laitière négative.
Un gros bémol toutefois sur cette vision moderne et entreprenante : seulement une personne sur deux considère que le métier d´éleveur laitier a de l´avenir et qu´il est attractif pour un jeune. Les éleveurs sont très souvent perçus comme des victimes du système. Pour les trois quarts, le revenu des producteurs se détériore, et la très grande majorité pense que les éleveurs travaillent beaucoup pour un faible revenu.
Côté pratiques d´élevage, sept Français sur dix estiment qu´il y a de plus en plus d´actions engagées pour les améliorer. En matière de santé des vaches et qualité du lait produit, il est difficile de faire mieux : neuf personnes sur dix les jugent bonnes. Rien à redire non plus au niveau du bien-être animal puisque 84 % des sondés estiment les éleveurs suffisamment soucieux sur ce point.

Ce n´est pas une surprise, c´est l´alimentation du troupeau qui convainc le moins le grand public, mais tout est relatif : « seulement » 64 % des Français considèrent que les éleveurs sont suffisamment soucieux de la composition et de l´origine des aliments qu´ils achètent (ils n´étaient que 40 % lors du sondage de 2001). Autre évolution positive au niveau de l´alimentation : un sondé sur deux pense que les aliments sont plutôt produits sur la ferme (contre 40 % en 2001), et que la qualité des aliments donnés s´est améliorée (contre 22 % en 2001).
Globalement, ils sont plus nombreux à avoir davantage confiance dans les conditions d´élevage (45 % contre 24 % en 2001). Et même sur le plan de l´environnement, les éleveurs trouvent grâce auprès du grand public : près de trois français sur quatre ne considèrent plus les éleveurs laitiers comme des pollueurs. La moitié juge que le respect de l´environnement s´améliore (contre un tiers en 2001). Et deux personnes sur trois se rendent compte que les éleveurs laitiers contribuent à l´entretien de la nature.

Les subventions sont justifiées pour huit personnes sur dix
Les personnes interviewées reconnaissent le rôle important joué par les éleveurs laitiers au niveau du maintien de la vie rurale (90 %), de la qualité de vie en France (80 %) ou encore de l´entretien du paysage (90 %). En revanche, les services d´intérêt collectif comme l´entretien des chemins, le déneigement des routes de campagne ne sont pas aussi bien perçus (57 %).
Quant aux mécanismes de la PAC, ils sont complètement hermétiques pour le grand public. Seules les subventions ont été évoquées, et de façon très floue, lors des entretiens qui ont servi à préparer le questionnaire d´enquête. De façon inattendue, huit personnes sur dix estiment les subventions « justifiées », avant tout pour des raisons de compétitivité (raison citée spontanément par 59 % des sondés). Mais les deux tiers estiment que ces aides dévalorisent le statut d´éleveur et donnent le sentiment qu´il devient assisté. Ce qui, finalement, n´est pas très différent de ce que pensent beaucoup d´éleveurs.

(1) Enquêtes téléphoniques auprès d´un échantillon national représentatif des 18 ans et plus, agriculteurs exclus, réalisées du 9 au 11 février 2006. Elles ont été précédées d´une phase qualitative avec trois réunions de groupes de consommateurs.

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