Du zéro bâtiment à de l'aire paillée pour 450 vaches
Logées dehors en hiver sur un matelas de paille, dans une stabulation libre ou à logettes, les vaches s'adaptent à toutes les situations.
Logées dehors en hiver sur un matelas de paille, dans une stabulation libre ou à logettes, les vaches s'adaptent à toutes les situations.
Malgré des conditions climatiques proches de celles du Nord-Ouest de la France, à Manor Farm, les 300 vaches ne mettent jamais les pieds dans un bâtiment. Les vêlages sont groupés en mars. « Entre le 23 février et le 15 mars, nous avons eu beaucoup de vent et de la neige. Cet hiver la température est descendue jusqu’à - 16 °C », relate en souriant Rob Richmond, le gérant de la ferme. La paille est le seul matériau utilisé pour abriter les animaux. « Nous utilisons 1 300 balles de paille (non bio) par an soit environ 520 tonnes. Nous l'achetons prête à botteler 80 euros/ha. C'est un investissement mais en contrepartie c’est aussi le moyen d’améliorer la fertilité de mes sols peu profonds et caillouteux lorque j’épands le compost. »
520 tonnes de pailles consommées par an
Mi-avril, il ne restait plus qu'une vingtaine de vaches prêtes à vêler sur l'épais matelas de paille (200 m de long et 12 m de large). Exposées à un vent cinglant, elles ne semblaient pourtant pas perturbées. « Le vent c’est bien pour assécher le paillot. »
Dans cet élevage, les veaux sont « logés » à la même enseigne que les vaches. Après une demi-journée passée avec leur mère et trois semaines à l'abri sous un hangar, ils sont lâchés dans une prairie dès le mois de mars. Seul un mur de paille les protège des vents dominants. Selon Rob Richmond, le taux de mortalité avoisine les 4 % seulement. Un chiffre qui a laissé assez perplexe certains éleveurs français.
120 000 euros pour une stabulation sur aire paillée
Dans les trois autres exploitations, le mode de logement est plus classique. Malgré la taille de leur troupeau et l'absence de cultures, Mat Boley et Derek Garrett ont opté pour des stabulations libres pour limiter leurs investissements. « J'ai investi 120 000 euros dans la stabulation en 2013. Elle permet de loger 300 vaches en hiver avec une surface de couchage limitée à 3-4 m2 par vache. C'est peu mais mes vaches sont petites. Et je vais construire une dalle en béton à l'extérieur du bâtiment pour augmenter la surface de couchage à 6-8 m2 par vache », précise Mat Boley. À Bisterne Farm, le choix s'était porté sur un bâtiment à logettes à l'époque où le niveau de production par vache tournait autour de 10 000 l.