Du maïs épi pour compléter le foin dans certaines appellations
Dans le pays savoyard, les cahiers de charges IGP et AOP interdisent l’utilisation de fourrages fermentés, excepté le maïs épi en IGP. Allié à l’herbe dans les rations des vaches laitières, il apporte de l’énergie.
Dans le pays savoyard, les cahiers de charges IGP et AOP interdisent l’utilisation de fourrages fermentés, excepté le maïs épi en IGP. Allié à l’herbe dans les rations des vaches laitières, il apporte de l’énergie.
« L’ensilage de maïs épi est LA solution la plus économique pour un amidon de qualité dans les rations à base de foin dans notre zone IGP, avec la seule réserve de la réussite de la culture du maïs suivant les conditions météorologiques du printemps et de l’été », soutient Romaric Puthod, du centre d’élevage de Poisy, en Haute-Savoie. Dans le pays savoyard, où « quasiment 100 % des volumes de lait sont encadrés par des cahiers des charges, soit AOP soit IGP », les IGP tomme de Savoie, raclette de Savoie et emmental de Savoie autorisent l’ensilage de maïs épi.
Selon Romaric Puthod, les deux tiers des éleveurs l’utilisent pour densifier la ration à base de foin avec une complémentation azotée. « Les quantités utilisées vont de 8 à 11 kilos bruts, à 55 % de matière sèche. Les rendements sont aux alentours de 8 tonnes de matière sèche par hectare, impactés par les aléas climatiques avec des étés de plus en plus chauds et secs. Les céréales à paille sont moins productives mais elles bénéficient toujours des pluies hivernales. »
Le maïs épi se récolte entre fin août et le 15 septembre. L’ouverture des silos est autorisée du 1er octobre au 1er mai et « les conditions de stockage sont exigeantes, car nous avons n’accès qu’au silo couloir ou au boudin ». Au printemps, la pousse de l’herbe et la portance des sols permettent de libérer les animaux. La transition alimentaire s’adapte à la disponibilité des stocks de maïs épi, variable selon les saisons.