Covid-19 : La Coopération Laitière doit faire face à des pertes massives de débouchés
Face aux pertes importantes de débouchés et aux surcoûts générés par la crise du coronavirus, les coopératives laitières misent sur les négociations commerciales en cours sur les MDD pour s'engager dans la reprise.
Face aux pertes importantes de débouchés et aux surcoûts générés par la crise du coronavirus, les coopératives laitières misent sur les négociations commerciales en cours sur les MDD pour s'engager dans la reprise.
La coopération laitière annonce dans un communiqué daté du 11 juin des « pertes massives de débouchés provoquées par la fermeture des circuits RHF/RHD, de nombreux marchés de plein-air et des frontières. » Elle chiffre les pertes sur la période de mars-avril -mai par rapport aux budgets prévisionnels à :
- - 31% avec la RHD collective et commerciale,
- -38% à l’export,
- -47% en ventes directes aux consommateurs,
- -35% avec les grossistes et les IAA
- -44% avec l’artisanat commercial.
Ces chiffres sont issus d'une enquête menée par la Coopération agricole sur le "bilan de santé économique et financière des coopératives agricoles" entre le 27 mars et le 27 mai. 17 coopératives laitières (5 ETI (Entreprise de taille intermédiaire), 11 PME, 1 TPE et 1 polyvalente) y ont participé.
Le communiqué rappelle les grosses difficultés rencontrées par les filières AOP et IGP suite à un détournement de la consommation vers des produits de première nécessité (lait, crème, beurre :. « La moitié d’entre elles ont du recourir à des dons pour éviter de jeter des produits. »
La loi EGA doit jouer son rôle
En plus des pertes de chiffre d’affaires, les coopératives ont du faire face à des surcoûts : versement de primes aux salariés (par 76% des coopératives), achats d’équipements de protection (+94%), frais liés au stockage (+65%), et maintenance et nettoyage (+ 53%).
Les négociations commerciales sur les MDD sont « sans contexte l’un des leviers de reprise », affirment elles en soulignant que le bilan des négociations engagées était avant la crise et le confinement « plutôt positif ». La priorité est « d’éviter un décrochage durable et destructeur pour l’avenir » : la loi EGA doit rester le garde-fou de ces négociations. « Pendant toute cette période troublée, les coopératives laitières ont répondu présentes, elles ont su se réorganiser pour continuer à produire et à nourrir les Français (…), se félicite Damien Lacombe, président de la Coopération Laitière. Il n’en reste pas moins que les répercussions économiques et sociales sont réelles (…) Il est crucial pour la santé économique de nos coopératives que nos demandes soient prises en compte.»
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