[Covid-19] Croissance de la consommation des produits laitiers bio
La filière laitière bio connaît une demande en croissance, suite aux mesures de confinement dues au coronavirus.
La filière laitière bio connaît une demande en croissance, suite aux mesures de confinement dues au coronavirus.
La filière lait de vache bio a plutôt bénéficié de l'effet Covid-19, en dehors des difficultés logistiques qui sont arrivées en plein pic de collecte, déjà difficile à gérer habituellement.
En effet, les produits laitiers bios commercialisés en France se vendent pour une très grande majorité en grande et moyenne surface (GMS) et en magasins spécialisés (80%), rappelle l'Institut de l'élevage. La filière laitière bio dépend peu de la restauration collective et commerciale, et l'export représente encore un faible débouché. "Il n'y a pas de données douanières spécifiques bio, mais les exports sont estimés à moins de 5% des produits laitiers bio français, d’après Agence Bio et AND‐International", précise Benoît Baron, de l'Institut de l'élevage.
Plus de 45% de la collecte est transformé en lait de consommation, beurre et crème
Le lait bio est transformé en produits relativement bruts et cuisinables, qui ont été plébiscités par les ménages durant la période de confinement : lait de consommation, beurre et crème représentent plus de 45% de la collecte, contre environ 30% pour tous les laits. Le lait collecté sert bien moins à fabriquer des fromages (9%) qu'en filière conventionnelle (un tiers). Et les fromages bio se retrouvent moins au rayon à la coupe qu'en libre-service.
Des ventes en croissance entre le 9 mars et le 5 avril
La croissance de la demande des ménages a été du même ordre en bio qu'en conventionnel pour toutes les catégories sauf pour le lait de consommation, qui "était déjà le moteur du segment laits liquides ces derniers temps avec +22% sur mars 2020/2019. L'impact « confinement » a donc été moins marqué que sur le segment dans son ensemble", pointe Benoît Baron.
"Du 9 mars au 5 avril, les ventes ont progressé de 40 à 45% en GMS, pour le lait liquide, le beurre, la crème et le fromage", précise Antoine Auvray, du Cniel.
En Allemagne, un effet Covid-19 également positif
En Allemagne, "les modifications des pratiques de consommation sont identiques à celles observées en France avec les achats de stockage. Elles sont très favorables à la bio dont la croissance des ventes était moins prononcée depuis 2 ans", souligne Benoît Baron.