Coût rendu auge : Comparer différentes stratégies de distribution
BCEL Ouest a analysé l'impact de différents modes de distribution sur le coût alimentaire rendu auge, incluant les charges de structure et le temps de travail. Avec une même ration, ce coût varie de 162 à 183 euros pour 1 000 litres.
BCEL Ouest a analysé l'impact de différents modes de distribution sur le coût alimentaire rendu auge, incluant les charges de structure et le temps de travail. Avec une même ration, ce coût varie de 162 à 183 euros pour 1 000 litres.

Indicateur de pilotage, le coût alimentaire rendu auge est une approche exhaustive. Il tient compte non seulement des habituelles charges opérationnelles mais aussi des charges de structure et du temps de travail, depuis la culture des fourrages jusqu’à la distribution. Une simulation a été réalisée pour une exploitation de 100 vaches livrant 800 000 litres de lait. Quatre stratégies de distribution ont été comparées à une stratégie de mécanisation moyenne. « La ration est assez typique de ce qui se fait en Bretagne », précise Samuel Danilo. Le coût alimentaire (coût de la ration) est de 85 euros pour 1 000 litres, 31 euros pour les fourrages, 54 euros pour les concentrés en minéraux.
° Dans le scénario « méca coûteuse », les tracteurs sont en cours d’amortissement, la consommation de carburant est élevée, il y a des parcelles éloignées. Cette situation voit une augmentation du coût de 20 euros pour 1 000 litres, pour moitié liée à la hausse du coût de récolte, et pour moitié à une mécanisation de distribution coûteuse. Avec une mécanisation économe, par exemple des tracteurs gardés plus longtemps en bon état, donc amortis, on peut économiser 10 euros pour 1 000 litres.
°Dans le scénario « affouragement en vert », à cause de parcelles non accessibles, le pâturage est remplacé par de l’affouragement. L’amélioration de 3 tMS/ha du rendement fourrager ne compense ni la hausse du temps passé, ni le surcoût de récolte. Le coût rendu auge atteint 183 euros pour 1 000 litres.
° Dans le scénario « automatisation », d’un côté il y a 180 000 euros d’investissements supplémentaires, mais de l'autre beaucoup moins de temps passé à l’alimentation. Le pâturage est maintenu. « Dans notre exemple à 100 vaches, l'investissement est surdimensionné, reconnaît Samuel Danilo. Il faudrait le diluer sur plus de têtes. » Mais même si les charges augmentent, ce scénario reste moins cher que de l’affouragement en vert car moins gourmand en temps. Il faut cependant prendre en compte d’autres aspects, comme l’intérêt zootechnique de conserver une part d’herbe fraîche dans la ration.
° Avec une organisation plus classique, désileuse et distribution manuelle des concentrés, le coût du temps de travail est compensé par le faible coût de mécanisation. « Si on choisit d’investir dans quatre DAC, on reste au même coût car l’investissement est compensé par une diminution conséquente de la main-d’œuvre », note Samuel Danilo. Ces deux stratégies reviennent à 166 euros pour 1 000 litres.