Contre quoi et comment vacciner
Pour prévenir et contrôler bon nombre de maladies,
les vaccins sont des outils efficaces et rentables.
À condition de les utiliser à bon escient et de respecter
scrupuleusement le protocole d’utilisation.

Mieux vaut prévenir que guérir ! Cet adage est d’autant plus d’actualité que l’antibiorésistance des bactéries pathogènes est devenue une préoccupation majeure. Par ailleurs, il n’existe aucun traitement curatif contre les maladies virales. Vaccciner est une solution pour garder des animaux en bonne santé et au final diminuer l’emploi des traitements curatifs.
En vaccinant, on limite aussi l’excrétion bactérienne et virale. Plus la couverture vaccinale des troupeaux sera importante, plus la pression des infections sera faible ! Mais, comme tout acte médical, l’emploi des vaccins doit être raisonné. « Vacciner, c’est bien. Bien vacciner, c’est mieux ! », insiste Renaud Maillard, maître de conférence à l’École nationale vétérinaire de Toulouse.
Efficace dans des conditions d’utilisation précises (respect de la prescription du vétérinaire, du protocole d’emploi…), la vaccination a aussi ses limites. « Il n’existe pas de vaccins contre la toux ni contre la mort! », est la formule choc retenue par Renaud Maillard pour rappeler qu’il est impossible de vacciner tous les animaux contre tout.
Par ailleurs, un vaccin est un produit biologique qui nécessite de respecter les conditions de conservation préconisées par le laboratoire producteur (réfrigérateur réglé à +4 °C, durée de conservation après ouverture d’un flacon).
Il existe actuellement sur le marché des vaccins contre dix-sept maladies des bovins. Mais ce sont les vaccins destinés à lutter contre les maladies respiratoires (virus et bactéries) et les diarrhées néonatales d’origine virale qui se taillent la part du lion sur ce marché. Les vaccins contre les maladies respiratoires représentent environ un tiers des vaccins utilisés chez les bovins(1).
Les vaccins contre les diarrhées néonatales sont très utilisés dans les bassins naisseurs allaitants (20 à 25 %) et beaucoup moins en élevages laitiers (10 à 15% des animaux)(1). Viennent ensuite, mais loin derrière, les vaccins contre la BVD (vaccination réglementée), les entérotoxémies, l’IBR… La vaccination contre la FCO a chamboulé ce classement en 2011 en se hissant à la seconde place des vaccins utilisés(1).
Petit rappel important ! La vaccination ne doit pas être considérée comme une assurance tout risque, mais bel et bien comme un outil de prévention parmi d’autres, tels que la conduite du troupeau, les conditions d’hygiène et d’ambiance dans un bâtiment…
SOMMAIRE
Page 36 : Fabrication : Des contrôles qualité à tous les stades
Page 38 : Focus : Des vaccins pour prévenir dix-sept maladies
Page 40 : Stratégie : Les préalables à respecter avant de vacciner
Page 42 : Cas concrets : Pathologies respiratoires, diarrhées, fièvre Q...