Connaissez-vous des problèmes d’abreuvement l’été au pâturage ?
Vous êtes nombreux à le constater, certaines sources ou points d’eau se retrouvent à sec l’été alors qu’ils ne l’étaient pas auparavant. Cela oblige à amener de l’eau au pâturage, à se raccorder au réseau ou à investir dans des réservoirs de récupération.
Vous êtes nombreux à le constater, certaines sources ou points d’eau se retrouvent à sec l’été alors qu’ils ne l’étaient pas auparavant. Cela oblige à amener de l’eau au pâturage, à se raccorder au réseau ou à investir dans des réservoirs de récupération.
Benoit Lechêne, éleveur en Haute-Marne
OUI Depuis quelques années, sur les six sources qui traversent l’exploitation, il n’y en a plus qu’une seule qui ne se tarit pas en été. Nous avons donc décidé de créer un forage de 50 mètres de profondeur qui alimente la ferme et les parcs de pâturage autour. Nous avons mis en place un réseau d’alimentation sous-terrain jusqu’aux parcelles, à l’aide d’une sous-soleuse et d’une minipelle. L’arrivée du point d’eau le plus éloigné se trouve à 900 mètres du forage. La pression y est limitée mais ce n’est pas un problème comme nous avons installé des bacs de gros volumes (2 500 l). L’ensemble du système a coûté 23 000 euros (bacs, filtrage, vessies, et chlorage inclus). Nous sommes ainsi autonomes en eau et nous n’avons plus besoin de charrier de l’eau au pâturage.
Julien Maire dans le Doubs
NON MAIS Pour certaines pâtures, nous avons deux sources naturelles qui, par chance, continuent de fournir malgré les sécheresses récurrentes ces dernières années. Dans d’autres parcelles, nous disposons de « loges », espèces de cabanes semi-ouvertes qui abritent les vaches. Leur toiture récupère l’eau de pluie dans deux citernes de 10 et 15 m3 qui alimentent en eau les bacs des animaux. Nous les traitons avec des pastilles de chlore. Si besoin, nous complétons l’abreuvement au champ par les autres réserves en eau du bâtiment. Selon les années, cela nous permet de rester relativement autonomes.
Kévin Lemaire, éleveur dans le Loiret
OUI MAIS J’ai investi dans une tonne à eau de plus grande capacité (10 000 l) pour abreuver les animaux au pâturage. Le problème, c’est que le débit du puits que j’utilise n’est pas suffisant pour la remplir entièrement. Je ne peux pas affirmer quelle est la cause exacte de cet assèchement, mais une chose est sûre, le niveau de la rivière toute proche se réduit fortement l’été. Alors, j’ai investi cette année dans une citerne souple d’occasion (50 m3) que je remplis petit à petit pour faire tampon.
Thierry et Pascal Coutord, éleveur dans l’Aube
NON Les soucis de disponibilité en eau au pâturage restent limités. Une rivière continue d’alimenter les deux tiers des parcelles pâturées par les génisses. Dans les autres, les élèves s’abreuvent dans des mares, que nous devons néanmoins réalimenter avec la tonne à eau une fois par an pour maintenir leur niveau.