Conduite des exploitations
Charte des bonnes pratiques d´élevage et agriculture raisonnée, même combat !
Conduite des exploitations
Inciter les 125 000 éleveurs adhérents de la charte des bonnes pratiques d´élevage à franchir le pas de l´agriculture raisonnée, tel est l´objectif du manifeste signé au Space.
Six ans après les débuts de la charte des bonnes pratiques d´élevage, 125 000 éleveurs de bovins ont signé leur adhésion à cette démarche professionnelle volontaire ; un peu plus de la moitié sont des éleveurs laitiers. Mais, deux ans après la publication de la loi, ils sont tout juste 1600 agriculteurs, dont 200 éleveurs de bovins, à être qualifiés agriculture raisonnée. Pourtant les deux démarches partagent les mêmes objectifs : permettre aux agriculteurs d´améliorer leurs pratiques et de progresser au niveau de l´exploitation. La première se cantonne à l´atelier bovin, la seconde s´intéresse à l´exploitation dans sa globalité : les efforts portent sur tous les ateliers, l´environnement et les conditions de travail. « La suite logique d´un éleveur bien dans sa charte, c´est la qualification, ont affirmé les présidents de la charte des bonnes pratiques d´élevage, Bernard Malabirade et Régis Chevalier, ainsi que le président de Farre, Bernard Guidez, au moment de la signature d´un manifeste au Space. Nous avons donc décidé de coordonner nos efforts. »
L´un des obstacles au développement de l´agriculture raisonnée est sans aucun doute l´absence de plus-value sur les produits issus des exploitations qualifiées, alors que celles-ci sont soumises à un contrôle externe (800 à 1000 euros sur 5 ans), et que le respect des 98 points du référentiel nécessite quelques investissements. Pour la charte, les contrôles sont réalisés en interne par les techniciens d´élevage qualifiés. Autre différence importante : l´agriculture raisonnée est liée à une obligation de moyens, alors que la charte est simplement liée à une obligation de résultats.
Une garantie de marché pour demain
Mais pour Bernard Guidez, cela ne doit pas être un frein. « La qualification permet de progresser au niveau de la gestion fine de l´exploitation. Et je suis très fier de montrer la qualité de mes produits. » Un sentiment partagé par Bruno Martel, éleveur laitier qualifié. « Nous avons toujours considéré que valider la qualité/sécurité/ environnement et communiquer dessus était un enjeu majeur. Demain, cela deviendra contractuel. Grâce à l´agriculture raisonnée, nous allons très facilement intégrer tout ce qui est en train de devenir obligatoire. »