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Avez-vous réussi à renégocier vos prêts bancaires ?

Révision de taux, rééchelonnement de prêt, différé de paiement… avez-vous réussi à obtenir quelque chose de votre banque pour soulager votre trésorerie ?

Stéphane Tirard
© DR
Éric Coutanson, éleveur en Haute-Loire

OUI. Ma banque a accepté une renégociation des taux de mes prêts. J’avais 4,60 % pour un prêt de 25 000 € sur 15 ans et 4,20 % pour un prêt de 120 000 euros sur 15 ans. Le nouveau taux est de 1,70 %. Il était temps que mon dossier aboutisse, car les taux remontent. Ma banque a également accepté une restructuration de mes prêts. Elle a racheté quasiment tous les emprunts de l’exploitation (tracteur, DAC, bâtiment), a ajouté un prêt de trésorerie, et a rééchelonné ce nouveau prêt sur 12 ans pour un montant emprunté de 240 000 euros à 1,70 %. Ce montant est plus élevé et la durée de certains prêts allongés, mais les mensualités passent de 3 800 à 2 500 euros par mois. De quoi donner de l’air à la trésorerie. La garantie bancaire est une hypothèque sur les terrains et les bâtiments qui sont dessus. Parallèlement, ma banquière m’a conseillé d’entrer en procédure Agridiff. Cela me donne automatiquement droit à la prise en charge d’une partie des intérêts bancaires, et à un suivi technico-économique pris en charge à 80 %.

 

A. D., éleveur en Deux-Sèvres

OUI et NON. J’avais une banque, qui a accompagné mon installation en 2005. Mon installation s’est faite à moindres frais ; j’avais alors peu d’engagements financiers. Par la suite, j’ai dû investir, pour acheter des terres que mon propriétaire mettait en vente, pour renouveler du matériel, et augmenter la production laitière dans de bonnes conditions. Mais en 2013, quand j’ai voulu investir dans un nouveau poulailler, ma banque n’a pas voulu me suivre. J’ai trouvé une autre banque pour ce projet. Et en 2016, quand j’ai demandé une restructuration de mes prêts, la première banque a refusé, et la seconde a accepté. Pour ce prêt, j’ai un différé qui repousse d’un an le remboursement du capital. Je rembourse un tiers des intérêts à échéances régulières, un tiers est pris en charge par l’État mais je ne sais pas quand l’argent arrivera, et un tiers est pris en charge par la banque. J’ai aussi un prêt court terme avec cette banque qui est passé en prêt moyen terme pour baisser les mensualités.

 

Stéphane Tirard, du Gaec les Perrins, en Isère

OUI. "Nous avons fait un bilan avec notre contrôle laitier et notre centre de gestion sur la situation financière du Gaec. Puis, avec le BTPL, le centre de gestion, et l’appui de ma coopérative d’approvisionnement, un plan sur six ans de redressement de l’exploitation a été présenté à notre banque qui incluait une demande de restructuration de mes prêts. Un dossier a été envoyé pour la prise en charge des surcoûts liés à cette restructuration, mais la banque n’a pas encore reçu la réponse de la BPI (banque publique d’investissement). Ma banque a néanmoins d’ores et déjà accepté la restructuration des prêts du Gaec, sauf le prêt qui se terminait en 2017. Et elle a également refusé de faire un financement pour le remboursement des dettes fournisseurs, pour que le Gaec garde une marge de sécurité pour les années à venir. Au final, nos deux gros emprunts bâtiments, des plus petits prêts matériel et notre ouverture de crédit ont été restructurés pour ne faire plus qu’un prêt qui se terminera en 2032 (taux à 3,5 %). La durée est allongée de six ans pour les prêts bâtiment, mais nos annuités passent de 80 €/1 000 l à 35 €. Cela va nous permettre de régler des dettes fournisseurs, de renouveler du matériel en fin de vie, tout en conservant une marge de sécurité."

 

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