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Avez-vous investi dans un robot de traite d'occasion ?

Bien s'équiper à moindre coût est possible avec un robot de traite d'occasion. Êtes-vous réticent à l'achat d'occasion ou avez-vous franchi le pas ?

 © C. Pruilh
© C. Pruilh
 

Christian Tarrisse, dans l'Aveyron

 

 
Christian Tarrisse, du Gaec Tarrisse de Cayrac, dans l'Aveyron © C. Tarrisse
Christian Tarrisse, du Gaec Tarrisse de Cayrac, dans l'Aveyron © C. Tarrisse

 

OUI. Nous avons acheté un robot de traite d'occasion Lely en juin 2018, pour 60 vaches laitières. Avant, nous avions une salle de traite. Nous nous sommes vite tournés vers l'occasion, pour le prix : environ 75 000 € d'équipement avec le montage, contre 140 000 € pour un équipement neuf. Je voulais que le robot n'ait pas trop d'heures et une garantie d'un an. Je ne l'aurais jamais acheté en dehors d'une concession sérieuse. J'avais le choix entre Lely ou Delaval, car nous avons de bonnes relations avec les deux concessions. J'ai opté pour l'outil le plus simple, et j'aime bien le bras du robot Lely. Notre robot, un A4 de 2013, avait tourné 5 000 heures. Un certain nombre d'opérations préventives n'avaient pas été faites, et le concessionnaire a dû changer pas mal de pièces par l'intermédiaire de la garantie. Je ne regrette pas mon choix, car le robot A4 a une très bonne fiabilité et l'achat d'occasion nous donne la capacité d'investir dans un autre projet.

Jérôme Follenfant, dans la Sarthe

 

 

 

NON. Le premier robot Delaval, neuf, a été installé en 2012 par mes parents, pour 50 vaches et 400 000 litres de lait. En 2016, quand je me suis installé, le projet était de produire 300 000 litres de plus en cinq ans. En 2018, le premier robot étant arrivé à saturation, nous avons d'abord pensé acheter un deuxième robot Delaval, d'occasion. Finalement, nous avons choisi de remplacer l'ancien robot par le nouveau VMS 300, car il présentait une évolution nette par rapport à l'ancien modèle. Le VMS 300 augmente la rapidité de branchement, et nous sommes passés de 10 % de refus de branchement à 1 %. Du coup, avec une seule stalle, nous pouvons traire nos 75-80 vaches dans de bonnes conditions. Comparé à deux robots, même avec un d'occasion, c'est économiquement plus intéressant. Il n'y a pas eu de coût de réaménagement et de maçonnerie, il y a moins de frais de maintenance (environ 4 000 € contre 10 000 € par an pour deux robots), moins de consommation d'eau et d'électricité. Le neuf nous a coûté 123 000 € (installation incluse), et la reprise de l'ancien robot nous a permis de finir de rembourser son emprunt.

Sébastien Debieu, en Ille-et-Vilaine

 

 
Sébastien Debieu, en EARL unipersonnelle, en Ille-et-Vilaine © S. Debieu
Sébastien Debieu, en EARL unipersonnelle, en Ille-et-Vilaine © S. Debieu

 

OUI. En 2012, après le départ en retraite de mon père, j'ai choisi de rester seul sur l'exploitation et je me suis intéressé au robot. J'avais 90 vaches pour 650 000 litres, donc pas suffisamment pour rentabiliser deux robots neufs. J'ai opté pour deux robots d'occasion, et contacté un commercial que je connaissais chez Lely. J'ai pris des A3 qui avaient 3 ans, soit environ 200 000 traites, pour 175 000 euros avec les portes de tri, les tubulaires, des compresseurs et des colliers neufs. On peut en avoir pour moins cher en achetant à un exploitant, mais c'est risqué. J'ai préféré la sécurité, et passer par un concessionnaire : ils font reconditionner le matériel, il y a une garantie d'un an. Et j'ai pris un contrat de maintenance haut de gamme pour ne pas avoir de grosse dépense en cas de panne ; c'est rassurant quand on prend de l'occasion. Cela me coûte 9-10 c€/l de lait. Si je devais acheter d'occasion aujourd'hui, j'éviterai les plus vieilles versions, par crainte que les pièces de rechange cessent d'être fabriquées avant que le matériel soit fini de payer. Je suis satisfait de mes robots : mes 95 vaches sont à 11 000 litres.

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