« Avec des robots saturés, la vitesse de traite est le facteur de réussite »
Pour passer de 2,2 à 3,1 kg de lait trait par minute au robot, Romain et Bertrand Lelou, éleveurs en Loire-Atlantique, jouent à la fois sur le levier génétique et sur le type de manchons pour la traite.
Pour passer de 2,2 à 3,1 kg de lait trait par minute au robot, Romain et Bertrand Lelou, éleveurs en Loire-Atlantique, jouent à la fois sur le levier génétique et sur le type de manchons pour la traite.
Pour améliorer l’efficacité des robots saturés, Romain et Bertrand Lelou, éleveurs en Loire-Atlantique, ont cherché à gagner en vitesse de traite. « Nous avons sélectionné les taureaux pour leur vitesse de traite et nous avons réformé les vaches longues à traire, celles qui passent plus de quinze minutes dans le box », rapporte Romain Lelou. Désormais, « nous nous autorisons à choisir des taureaux pour les taux, les membres ou encore la mamelle et non plus pour la vitesse de traite ».
Denis Denion, consultant nutrition robot Seenovia, complète : « le génotypage est le meilleur allié du robot pour maîtriser la vitesse de traite. Pour une stalle, s’il y a un gain en débit de 0,7 kilo de lait par minute, ce sont 146 000 kilos de lait sortis en plus par an ». Il recommande, dans un premier temps, de réformer « toutes les vaches longues à traire » puis d’accoupler « toutes les plus rapides à traire ».
Des manchons en caoutchouc
En 2021, par le bouche à oreille, Romain Lelou entend parler des manchons en caoutchouc, qui joueraient sur la vitesse de traite. « Nous avons remplacé ceux en silicone fournis par le constructeur et, du jour au lendemain, nous avons gagné 0,3 kilo de lait par minute. En combinant la génétique et les nouveaux manchons, nous sommes passés, en moyenne, de 2,2 à 3,1 kilos de lait trait par minute », soit un gain de 0,9 kilo de lait par minute et par vache. Il poursuit : « Si on gagne une minute par vache dans la stalle, sur 378 traites (135 vaches x 2,8 traites en bâtiment) quotidiennes, ce sont 378 minutes gagnées par jour, soit six heures ou trois heures par robot », illustre Romain Lelou. Les manchons en caoutchouc « coûtent deux fois moins cher, mais ils se changent tous les quinze jours au lieu de tous les mois pour les manchons en silicone. Financièrement, cela revient au même. Le robot m’envoie une alerte pour me prévenir. J’ai deux jeux de gobelets. Je visse et je dévisse, ça me prend une minute par robot. »