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Xavier Bourbon : « Pérenniser nos journées techniques et renforcer la visibilité de l'Aemic »

Récemment élu président de l'Association des anciens élèves des écoles des métiers des industries céréalières (Aemic), Xavier Bourbon a répondu à nos questions à quelques mois des Journées techniques des industries céréalières (JTIC) 2016. 

La Dépêche-Le Petit Meunier : Pourriez-vous nous présenter votre parcours professionnel ainsi que les relations que vous entretenez avec l'Aemic ?

Xavier Bourbon : Après quelques années dans la coopération céréalière en meunerie, j'ai intégré le cabinet Pratique, que j'ai repris en 1992. Ce Cabinet d'ingénierie conseil, renommé Bourbon, officie dans la filière du grain en allant du stockage à la transformation industrielle. J'ai enseigné en qualité de vacataire cinq années (de 1993 à 1999) à l'École nationale supérieure de meunerie et des industries céréalières (Ensmic) ainsi qu'à Polytech'Paris pendant près de sept ans jusqu'en 2015. Par ailleurs, je suis administrateur de l'Aemic depuis une dizaine années et avant d'en reprendre la présidence, j'ai été son trésorier pendant huit ans.

LD-LPM : Quels objectifs vous êtes-vous fixés en tant que président de l'Aemic ?

X. B. : L'un des enjeux principaux est d'abord de pérenniser les JTIC sur Paris pour consolider nos positions. J'entends aussi que cet événement balaye l'ensemble des préoccupations de la filière, plus largement. Et surtout que l'Aemic soit plus visible à travers ses actions et non pas uniquement pendant les deux journées des JTIC. La reprise de la revue Industries des céréales illustre également les moyens et l'ambition de l'Aemic de fédérer la filière, cette fois autour d'un média professionnel.

Concernant les adhésions, même si l'Aemic poursuit le recrutement de ses membres à travers les jeunes pousses qui sortent des différentes formations que nous soutenons, je souhaite continuer d'élargir l'accès à l'association aux différents acteurs de la filière. Aujourd'hui, près de 22 % des membres n'ont pas étudié dans les écoles partenaires de l'association. Cependant, l'Aemic demeurera attentive à l'évolution des formations proposées dans la filière dans la mesure où elle possède cette fonction importante de placement. De plus, nous devons travailler sur la communication pour nous faire connaître, notamment en tissant des liens avec des fédérations professionnelles. Actuellement nous participons à des événements tels qu'AgroParisBourse, Europain et le rassemblement de l'AIPF (Association internationale pour le pain français). À l'avenir, nous pourrions être reconnus comme un club professionnel de la filière. C'est notre souhait.

LD-LPM : Quel est le programme des JTIC 2016 prévu les 9 et 10 novembre ?

X. B. : Pour satisfaire des visiteurs d'horizons parfois très différents, nous tâchons de répartir au mieux les thématiques des JTIC, tout en élargissant les sujets traités. Cette année, la première matinée, animée par l'Association nationale de la meunerie française, sera consacrée à la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) qui s'impose de plus en plus dans le secteur des grains. Ensuite, les JTIC reviendront sur la question du marché du sans gluten, dont le développement s'intensifie et qui crée des opportunités mais aussi des inquiétudes. Une table ronde y sera consacrée. Elle est orchestrée par l'Inra, qui apportera un regard technique et scientifique pour permettre un véritable débat. La deuxième journée débutera avec la traditionnelle présentation des caractéristiques de la nouvelle récolte de blé tendre française par Arvalis et se terminera sur le thème de l'utilisation de graines alternatives en complément du blé. Seront abordées les questions de produits, de marchés et de process pour traiter ce type de matières premières dans nos industries. Ce choix s'explique par la progression considérable, ces dernières années, de la demande et de l'offre en pains spéciaux fabriqués avec d'autres graines.

LD-LPM : La soirée de gala et la présence d'un invité surprise sont-ils maintenus pour cette édition ?

X. B. : La soirée aura lieu le mercredi mais sans personnalité connue, afin de permettre la réduction des coûts de participation. Le prix de l'entrée passera de 150 € à 130 €.

LD-LPM : Comment évolue la participation des exposants aux JTIC ?

X. B. : Le nombre d'entreprises exposantes devrait progresser pour passer de 120 l'an dernier à 130 pour cette édition 2016. Côté visiteurs, ils étaient près de 1.300 par jour en 2015, nous espérons bien sûr voir ce chiffre s'accroître. Les étrangers, qui représentaient 18 % des participants en 2015, sont également de plus en plus présents. Le choix du retour des JTIC à Paris nous permet d'être optimistes, la capitale ayant un caractère attractif notamment pour ces derniers.

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