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Vers un stock de report de blé exceptionnel

Blé tendre : le manque d’activité fait reculer les cours

Les cours du blé tendre reculent nettement cette semaine. Les piètres résultats des places financières ont amorcé ce mouvement, puis l’absence de demande a enfoncé le clou. L’activité est plus limitée que la semaine dernière. Les volumes pèsent sur le marché tandis que la demande intérieure est au point mort, aussi bien en nutrition animale qu’en meunerie. Le marché US n’est pas prompt à redresser la barre, pénalisé par une parité monétaire négative pour son export. La demande internationale aurait pu être un élément de hausse, mais il n’en fut rien. Le Maghreb était à la recherche de volumes importants en fin de semaine dernière, et si l’origine française a été choisi par l’Algérie pour la fourniture de 300.000 tonnes de blé, l’effet aura été quasi inaperçu. Les opérateurs s’inquiètent de l’importance des productions russes qui devraient abonder sur le marché international jusqu’à la fin de la campagne. Le stock de report risque d’être plus important qu’attendu, d’autant que la demande ne semble pas prête à repartir.

MAÏS : petite animation portuaire

Le marché du maïs est calme cette semaine, notamment sur le territoire français où peu d’échanges sont réalisés. Les opérateurs rapportent toutefois de la demande sur la façade Atlantique et le Rhin pour des chargements destinés au nord de l’Union européenne. Ainsi, malgré ces quelques échanges, les prix continuent de se dégrader dans l’ambiance générale pesante.

BLÉ DUR : les cours cèdent du terrain

Le marché s’est animé de quelques petites affaires. Mais les consommateurs italiens se montrent peu pressés de s’engager alors que les offres canadiennes arrivent. L’activité est de fait de nouveau bloquée. Les cours se tassent.

ORGE DE MOUTURE : manque d’activité

Les prix des orges fourragères reculent cette semaine en sympathie avec l’ensemble des marchés céréaliers. La demande est peu présente, limitant ainsi l’activité potentielle. La rétention en culture se poursuit, et ne facilite pas les échanges.

ORGE DE BRASSERIE : sans acheteur

La baisse de la consommation de bière en Europe a conduit les industriels à réduire leurs productions, ce qui affecte les besoins en malt. Cette situation pèse sur le marché de l’orge de brasserie ancienne récolte qui se retrouve déserté par les acheteurs. Les cours cèdent donc du terrain, et la tendance se répercute sur la campagne 2009/2010.

FRET : nouvelle hausse du BPI, à son plus haut depuis octobre

Le Baltic Panamax Index est en progression, cette semaine encore, atteigant un plus haut depuis octobre. Par contre, le BDI semble se stabiliser, reculant légèrement. Le marché du fret fluvial est quant à lui plus calme avec des cotations qui n’évoluent pas par rapport à la semaine dernière. L’activité est très ralentie compte tenu d’une demande au plus bas.

TOURTEAUX : marché soutenu

Les prix des tourteaux régressent fortement cette semaine, tous produits confondus. L’activité est néanmoins présente pour des achats de compléments à court et moyen terme.

PROTÉAGINEUX : en repli

Le marché des pois est encore au point mort. Les fabricants d’aliments négligent cette matière première en raison du recul des protéines. On note tout de même une petite demande de compléments à l’export.

En féveroles, l’activité n’est pas plus intense. Les prix sont reconduits. D’autre part, la production communautaire 2008 est estimée à 1,1 Mt, en nette hausse par rapport à 2007 selon l’Unip, en raison des bons rendements en France et au Royaume-Uni.

ISSUES DE MEUNERIE : baissier faute d’acheteurs

Les cours des issues de meunerie s’affichent en retrait cette semaine. L’étroitesse de ce marché, où la demande et l’offre sont en retrait, fait baisser les prix de vente de ces produits.

DÉSHYDRATÉS : peu d’affaires

Les marchés des pulpes de betteraves et luzernes rapportent peu d’activité. Quelques affaires sont passées en dessous des prix. Il y a une écoute de la part des vendeurs qui ne veulent pas baisser les prix dans le vide, tant la demande est en retrait. Quelques retards d’exécution chez les fabricants d’aliments du bétail pénalisent aussi le marché.

CO-PRODUITS : fermeté en PSC

La poudre de lait progresse sur un marché plus actif où la demande s’est réveillée. Celle-ci reconduit ses prix en disponible. En lactosérum, la cotation est reconduite.

Le marché des PSC est en retrait en raison de la concurrence des prix bas des céréales et aliments déshydratés. Les prix perdent du terrain en raison d’ajustements techniques par rapport aux prix des céréales.

En pailles et fourrages, les prix sont reconduits sur un marché sans activité. La demande est en berne, les utilisateurs étant bien couverts.

PRODUITS DIVERS: corrections techniques des prix faute d’activité

Les prix des différents produits en graineterie s’ajustent en fonction des demandes et des arrivages. Ce marché reste en retrait tant la demande se fait rare. Le marché des graines fourragères rapporte peu d’affaires pour le moment et est orienté à la baisse. Mais le climat pourrait faire revenir les clients sur le marché dès qu’ils ne seront plus couverts.

En farines de poisson, l’offre des principaux producteurs reste faible. La fermeté du marché se trouve accentuée par l’évolution des devises. Les prix des légumes secs baissent un peu sauf en lentilles canadiennes. Le marché est très calme.

OLEAGINEUX : repli général des prix avec les marchés

Les cours du colza sont baissiers cette semaine en raison d’un marché délaissé par les opérateurs habituels. Si les prix se stabilisent sur des niveaux plutôt bas en début de semaine, le fort recul des cours observé en fin de semaine dernière avait incité les vendeurs à se présenter sur le marché afin de limiter les pertes sur des prix en chute libre. Mais, avec cette nouvelle stabilisation, on observe le retour de phénoménes de rétention de la part des producteurs qui espèrent une hausse. Des places financières en berne, ainsi que des cours du pétrole en baisse ne permettent pas à ce marché, déjà alourdi par des stocks non écoulés, de se raffermir. Les cours du soja plongent en raison d’une production argentine finalement meilleure que prévue.

Les cours du tournesol restent sur une tendance au repli en raison d’un marché des oléagineux en baisse et d’une chute des huiles sur les dernières semaines.

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