Nutrition animale
Valorex : des contrats pour pérenniser la production française de protéagineux
Après le lin, Valorex lance des contractualisations sur le modèle promu il y a vingt ans, mais cette fois en féverole, lupin et pois destinés à la nutrition animale. La société a validé les variétés nutritionnellement intéressantes et les traitements technologiques associés dans le gros projet Proleval conduit depuis 2015 et pour six ans avec l’Inra, Terrena et Dijon Céréales. À l’occasion de la présentation des résultats intermédiaires de ce projet, le 2 juillet à Combourtillé (Ille-et-Vilaine), Béatrice Dupont (directrice Développement) et Guillaume Chesneau (directeur Recherche et Innovation) ont présenté une nouvelle ligne pilote.
Outre les aspects variétaux et agronomiques, le projet s’intéresse au process de valorisation des matières premières via des traitements thermiques, enzymatique, fermentaire… « Nous avons testé 2 507 modalités technologiques pour caler cette ligne pilote qui sera amenée, dans les deux ans restant pour le projet, à être déployée au niveau industriel », explique Béatrice Dupont. Cette ligne coûtera entre 1,5 et 3 M€ dans un site industriel partiellement installé. L’entreprise s’appuie sur les résultats validés chez les ruminants, les volailles et les porcs dans le cadre du projet de recherche pour lancer sa gamme Prodival. Mais elle doit sécuriser sa production, d’où l’intérêt de contractualiser avec les agriculteurs. « Les protéagineux présentent de réels intérêts agronomiques sur la structure du sol et comme tête de rotation avant une céréale, mais la variabilité des cours n’incite pas les producteurs à les insérer dans leur pratique. Plusieurs plans protéiques ont été mis en place sans succès, nous proposons de prendre la question autrement », résume la directrice du développement.