UNPT : «Y’avait-il trop de pommes de terre ?»
C’est la question que s’est posée Philippe Dequidt, président de l’Union nationale des producteurs de pommes de terre (UNPT), dans l’édito du dernier Profil, la lettre d’information de l’organisation professionnelle agricole. Selon lui, les disponibilités en pommes de terre pour l’industrie n’étaient pas pléthoriques en cette campagne 2004/2005, pourtant les producteurs les ont «bradées toute l’année». En frais lavable, la concurrence des pommes de terre nouvelles des pays tiers a fortement pesé sur la fin de campagne et l’écoulement des stocks ; «pourtant, ces pommes de terre ne présentent pas toujours la qualité sanitaire et la traçabilité requises». Ainsi Philippe Dequidt regrette-t-il que les efforts de l’ensemble des acteurs, au sein des interprofessions, pour augmenter la valeur ajoutée de la filière pomme de terre (promotion des produits, mise en place de démarches qualité, recherche de nouveaux débouchés) soient «sapés par notre aval à la première occasion de profit». L’UNPT est en effet la première à avertir les producteurs qu’ils doivent s’assurer de leurs débouchés avant de produire ; il en est de même pour les négociants, qui ne doivent pas importer trop de pommes de terre au risque de déstabiliser la fin de campagne des conservations et celle des primeurs. Et de conclure : «Face à la loi de l’offre et de la demande qui régit nos marchés, nous devons plus que jamais continuer de travailler ensemble pour anticiper les évolutions du marché et valoriser l’ensemble de la filière.»