Valorex / Lin
Une nouvelle unité d’extrusion dédiée à l’alimentation humaine
VALOREX se lance dans l’alimentation humaine. L’usine Vaizgantho, comprenant une unité d’extrusion, a été inaugurée le 24 juin à Combourtillé. Vaizgantho est le dieu du lin dans la mythologie du nord-europénne. Cette nouvelle filiale du spécialiste de l’extrusion produit depuis juillet des farines enrichies en graines de lin extrudées, et donc en oméga 3. A terme, ce seront du sarrasin, de l’épeautre, du quinoa, du chanvre, ou encore des graines de moutarde, qui pourront être incorporées.
300 à 500 t/an de farines enrichies en oméga 3 d’ici deux ans
Valorex fournit depuis une vingtaine d’années des graines oléagineuses ou protéagineuses extrudées pour l’alimentation animale (cf. La Dépêche 3810). Le même procédé breveté est utilisé pour des farines enrichies en oméga 3 destinées à l’alimentation humaine. « Nous espérons faire passer 1.000 t de graines sur nos lignes d’ici un ou deux ans, production de graines entières nettoyées et production de farines au lin comprises », précise Flore Giraudet, ingénieur commercial de Vaizgantho.
Dans un premier temps, la majorité des graines traitées sont des graines de lin extrudées soit sur un support blé, soit sur un support sarrasin, afin de proposer une gamme sans gluten. Deux variétés de lin, brun ou jaune, seront proposées, la seconde étant la plus riche en oméga 3. Ensuite, après une phase de réglage du process, Vaizgantho diversifiera l’offre avec des graines de sarrasin, d’épeautre, de quinoa, de chanvre... Les clients ? « Nous visons essentiellement les marchés de la boulangerie et de la meunerie. Mais également les fabricants de biscuits petit-déjeuner, de pâtes alimentaires... Finalement, toute application farine peut convenir », précise Flore Giraudet. Près de 8 à 12 % de farines enrichies en lin seront incorporées dans le produit final, selon les allégations relatives aux oméga 3 placées sur le produit.
Les commandes sont en tout cas déjà là, en France comme à l’étranger. L’Espagne, la Suisse, l’Italie ou encore l’Angleterre et l’Allemagne montrent un grand intérêt, principalement pour les secteurs de la meunerie et des céréales du petit-déjeuner.
Adapter le process à l’alimentation humaine
« Si on utilise pour le lin le même procédé d’extrusion qu’en alimentation animale, l’approvisionnement n’est en revanche pas le même », souligne Flore Giraudet. Les graines de lin sont issues de filières tracées d’origine hexagonale, garanties sans OGM. Vaizgantho est ainsi membre de l’association Bleu-Blanc-Coeur, et entend comme Valorex soutenir la filière française.
Le process de l’usine a d’autre part subi des adaptations pour répondre aux cahiers des charges plus contraignants et restrictifs de l’alimentation humaine. Une phase préalable de triage et nettoyage des graines est ainsi nécessaire. Autre adaptation : une étape de broyage après l’extrusion afin d’obtenir des farines identiques aux farines micronisées utilisées dans la meunerie classique. « Mais nous pouvons adapter le broyage aux besoins du client, s’il souhaite par exemple avoir des fragments plus grossiers de graine de lin. » Dernière spécificité de l’usine Vaizgantho : l’ensachage final sous vide, pour augmenter la durée de conservation des farines.
Pour l’instant, une ligne de production est installée mais l’usine de Combourtillé pourra en accueillir trois. Près de 3.000t pourront donc à terme passer chaque année par l’usine. Une gamme bio devrait prochainement voir le jour.