Logistique/Transport
« Une fenêtre de tir » pour la relance du fret ferroviaire
À l’occasion de la Semaine de l’innovation du transport et de la logistique (SITL), qui s’est tenue en présentiel du 13 au 16 septembre à Paris, s’est déroulé le Rail Freight Day, la journée du fret ferroviaire.
À l’occasion de la Semaine de l’innovation du transport et de la logistique (SITL), qui s’est tenue en présentiel du 13 au 16 septembre à Paris, s’est déroulé le Rail Freight Day, la journée du fret ferroviaire.
Les intervenants qui ont participé, le 14 septembre à la SITL, à la demi-journée consacrée aux perspectives de développement du transport de marchandises par le train, sont unanimes. Tous les feux sont au vert pour faire du nouveau plan de relance du fret ferroviaire un succès. « Il existe une fenêtre de tir, en raison de la conjonction de trois phénomènes : la volonté des chargeurs, poussés par l’obligation de revoir leur supply chain dans le cadre de la RSE ; la mobilisation de l’ensemble des acteurs pour faire avancer les choses ; la décision de l’État de soutenir le fret ferroviaire », a affirmé, lors du Rail Freight Day, Yves Antoine, directeur Transport et Logistique d’Arkema, acteur majeur de la chimie de spécialités.
Un engagement de l’État « fort et inédit »
L’aide annuelle de 170 M€ dédiée à l’exploitation des services de fret ferroviaire (péages, wagons isolés…) a été prolongée jusqu’en 2024, a annoncé, le 13 septembre à l’ouverture de la SITL, Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué aux Transports, qui souligne ainsi un engagement de l’État « fort et inédit » qui permettrait de « réamorcer le marché », selon l’AFP. Cette décision vient compléter les investissements pour un montant total de 1 Md€ prévus d’ici 2024 dans le cadre du Plan de relance du fret ferroviaire.
Ces enveloppes s’inscrivent dans la stratégie nationale de doublement d’ici à 2030 de la part modale du train relative au transport de marchandises. Dans la foulée, un pacte – réunissant l’État, l’Alliance 4F (Fret ferroviaire français du futur), SNCF Réseau et l’AUTF (Association des utilisateurs de transport de fret) – a été signé, le 13 septembre à la SITL, pour mettre en œuvre les 72 mesures qui devraient permettre la progression de part modale du train de 9 % à 18 % en une décennie, selon l’objectif inscrit dans la loi Climat.
« Si l’on peut se réjouir, il est indispensable d’assurer le “service après vote” en accompagnant ce plan au niveau des territoires et en travaillant sur la complémentarité des modes de transports pour décarboner le transport de marchandises », a insisté, lors du Rail Freight Day, Jean-Marc Zulesi, député LRM de la 8e circonscription des Bouches-du-Rhône. Et Lionel Le Maire, directeur Transports du groupe Soufflet, d’ajouter : « Il est clair aujourd’hui que la mutualisation des demandes de transport est une piste à explorer davantage, afin d’aller vers une performance additionnelle. Par ailleurs, si le combiné rail/route est un facteur important pour atteindre les 18 % de part modale, il ne faudrait pas que le transport ferroviaire conventionnel soit le parent pauvre de ce Plan de relance ».
Les chargeurs estiment en effet que le transport ferroviaire conventionnel présenterait un potentiel de développement à moyen terme plus important que le transport combiné rail/route, si l’on en croit l’édition 2021 du Baromètre de perception des chargeurs sur le transport ferroviaire et combiné, publié par le cabinet de conseil Eurogroup Consulting.