Maïs
Une compétitivité du maïs français à préserver dans les dix prochaines années, selon l’AGPM
« Le secteur de l'alimentation animale va à nouveau tirer la demande mondiale en maïs dans les dix prochaines années », a déclaré le 25 septembre Cédric Poeydomenge, directeur de l'AGPM (Association générale des producteurs de maïs), lors de la présentation, à Paris, d'une étude intitulée « Perspectives à 10 ans du maïs grain en alimentation animale ». Cette étude, menée en collaboration avec Unigrains et Arvalis, tend à identifier les différents scénarios qui conditionneraient les débouchés du maïs grain français dans la prochaine décennie. « La clé de la compétitivité du maïs sera liée à son différentiel de prix avec le blé, fourrager principalement », a assuré Céd ric Poeydomenge. Cette décote du maïs vis-à-vis du blé sera notamment liée à la croissance des rendements, encore de 1 quintal par hectare et par an, alors que ceux du blé stagnent, a expliqué le spécialiste. De plus, « une demande plus importante en alimentation humaine pour le blé d'ici à 2020 devrait créer des tensions sur les qualités fourragères » : le directeur de l'AGPM a montré en effet que si les besoins de la planète en céréales étaient estimés à 210 millions de tonnes supplémentaires d'ici 2 020 - dont 150 millions de tonnes de maïs -, le maïs français aurait à lutter contre une concurrence féroce, issue notamment de la mer Noire. Selon lui, le maïs français aura besoin de tous les outils de la productivité pour rester compétitif, excepté dans u n scénario où les politiques publiques deviendraient davantage protectionnistes.