Une balance commerciale plombée par le net recul des exportations de céréales
Agreste a publié le 15 octobre ses chiffres d'août 2024 relatifs au commerce extérieur français. L'excédent commercial agroalimentaire est impacté par le net repli des exportations céréalières et l'accroissement des importations de graines oléagineuses.
Agreste a publié le 15 octobre ses chiffres d'août 2024 relatifs au commerce extérieur français. L'excédent commercial agroalimentaire est impacté par le net repli des exportations céréalières et l'accroissement des importations de graines oléagineuses.
« L’excédent commercial agroalimentaire avec les pays tiers recule de 375 M€ [en août 2024, en glissement annuel], tiré par la baisse des exportations (-242 M€, soit -8 %) et par l’augmentation des importations (+133 M€, soit +7 % sur un an), principalement de produits bruts (+108 M€) », indique la note de conjoncture mensuelle d’Agreste relative au commerce extérieur, publiée le 15 octobre. Le repli des exportations de céréales (-146 M€) en est la principale cause : cela concerne notamment les chargements d’orge vers la Chine et de blé tendre vers le Maroc.
« Le déficit avec l’Union européenne (-480 M€) croit légèrement, de 7 M€ sur un an, sous l’effet d’une baisse des exportations (-128 M€, soit -4 %) un peu supérieure à celle des importations (-120 M€, soit -3 %) », poursuit le service de la statistique et de la prospective du ministère de l’Agriculture. La raison ? la détérioration des échanges de produits bruts (-88 M€), en particulier des exportations de céréales, notamment sur l'Espagne.
Globalement, les exportations de céréales françaises se replient significativement (-212 M€ sur un an, soit -40 %), handicapées par le recul des ventes d’orge vers la Chine et de blé tendre vers le Maroc et l’Espagne.
Une balance commerciale impactée par la hausse des importations d’oléagineux
Le repli de l'excédent commercial agroalimentaire avec les pays tiers en août 2024 s'explique aussi par l'accroissement des importations de produits bruts en provenance des pays tiers, qui grimpent de 108 M€, principalement en raison de l’augmentation des achats de graines oléagineuses (colza ukrainien et australien, soja brésilien).
Concernant le déficit avec l’UE, la baisse des importations s'explique par le repli des achats en produits transformés (-75 M€), principalement des huiles, tourteaux et corps gras. S’y ajoute le recul des ventes de graines oléagineuses, principalement du colza vers l’Allemagne et la Roumanie.
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