Marché à terme Euronext
Un contrat Blé relifté pour la récolte 2015
Pour la campagne de commercialisation 2015/2016, Nyse Liffe entend modifier les caractéristiques de son contrat Blé meunier sur le marché à terme Euronext. Cette évolution à venir est sans conséquence sur les contrats actuellement en cours sur le marché à terme.
Vers de nouveaux critères techniques et de nouveaux points de chargements
Nyse Liffe a annoncé, dans un bulletin, la suspension de l’introduction de l’échéance novembre 2015 et des échéances suivantes. Et ce, dès la fin de la journée de bourse du 12 novembre 2012, qui a mis un terme aux échanges sur cette échéance et devait lancer en principe celle de novembre 2015. « Nous sommes actuellement en réflexion sur une revue complète des caractéristiques du contrat Blé meunier. Une consultation de notre comité d’expert élargi à d’autres membres de la filière du commerce des grains à l’international est engagée pour discuter des modalités du nouveau contrat », explique Lionel Porte, chef de produit matières premières chez Nyse Liffe. Ces changements concerneraient donc les contrats de blé pour la campagne 2015/2016. Jusqu’à cette campagne, tous les contrats Blé conserveront les caractéristiques connues actuellement. « Nous nous interrogeons sur les points de livraisons à Rouen, sur l’extension des capacités de stockage, ou sur d’autres points de livraison, sur le territoire français pour le moment. Les caractéristiques techniques du contrat Blé sont également à l’étude, avec notamment des ajouts de critères de type temps de chute de Hagberg ou taux de protéine », détaille Lionel Porte. Les discussions n’en sont encore qu’à leurs balbutiements.
L’occasion peut être de revenir sur certaines qualifications posant problèmes, comme les critères concernant le taux de mycotoxines. L’actuel contrat prévoit que « le taux de mycotoxines ne devra pas excéder, lors de la livraison, les seuils maximums autorisés par la réglementation communautaire pour les céréales non transformées destinées à l’alimentation humaine ». Or si l’administration a bien déterminé des niveaux de seuils à ne pas dépasser, la méthodologie pour réaliser les tests sur les lots reste encore à parfaire, de l’avis de nombreux opérateurs de la filière Grains. Ces derniers considèrent que les méthodes actuellement utilisées par les laboratoires sont encore trop aléatoires. Le maintien de ces critères en l’état pourrait entraîner de fortes perturbations du marché en cas de récolte fortement touchée par les mycotoxines.