Agriculture/Alimentation
Travailler les 3S pour lutter contre les 3D
Sébastien Abis et Matthieu Brun, du Club Déméter, ont présenté à la presse, le 10 février, la nouvelle édition de leur ouvrage, Le Déméter 2021.
Sébastien Abis et Matthieu Brun, du Club Déméter, ont présenté à la presse, le 10 février, la nouvelle édition de leur ouvrage, Le Déméter 2021.
Entre transformation des attentes sociétales et des consommateurs, crise sanitaire et toujours un grand nombre de personnes qui ne mangent pas correctement tous les jours dans le monde, l’angle choisi par le Club Déméter pour sa 27e édition du Déméter (en collaboration avec l’Institut de relations internationales et stratégiques), ouvrage proposant des analyses prospectives sur l’agriculture, l’alimentation et le développement en France, en Europe et dans le monde, fait sens : produire et se nourrir, le défi quotidien d’un monde déboussolé.
Pour résumer les 370 pages réparties en 18 articles et 10 repères thématiques, il est question d’analyser à quel point l’agriculture prend tout son sens pour aider à la sécurité, à la santé et à la soutenabilité des citoyens et du monde (les 3S) pour lutter contre les risques grandissants de la décroissance, de la démondialisation et de la désunion (les 3D) que suggèrent notamment les difficultés issues de la pandémie de Covid-19, incitant au repli sur soi et au chacun pour soi.
La Sibérie, grenier du monde ?
Parmi les thèmes abordés dans la nouvelle édition, on trouve un long article intitulé « Sibérie, futur grenier à grains du monde ? » sous les plumes de Jean-Jacques Hervé (ingénieur général honoraire des Ponts, des Eaux et des Forêts, membre des Académies d’agriculture de France, de Russie et d’Ukraine, conseiller au Commerce extérieur de la France) et d’Hervé Le Stum (ancien directeur de l’AGPB et d’Intercéréales). Il y est question d’une vaste zone au sud du croissant que dessine la Sibérie pour cultiver tout type de céréales et d’oléagineux, « grâce » au changement climatique. Nonobstant des grandes variations interannuelles de production, ce potentiel pourrait participer à une agriculture russe qui pourrait disposer de 400 Mha de surface agricole utile d’ici quelques années et d’un objectif de production d’un milliard de tonnes de grains d’ici à 2080.
En fin d’ouvrage, deux repères sont consacrés, l’un aux céréales, l’autre aux oléagineux.