Coproduits/Témoignage opérateur multiproduits
Trade Alliance multiplie les références
Fortes de leur politique de ségrégation des coproduits alimentaires à la source, qui assure une qualité continue et une traçabilité de ses produits, les deux sociétés de négoce Trade Alliance et Arba offrent aux éleveurs et aux fabricants d’aliments pour animaux une large gamme de références. Secondé par leur outil industriel de transformation Valma, ce nouvel ensemble représente 110.000 t de coproduits collectés et un chiffre d’affaires de 16 M€ annuels, et compte bien doubler ses volumes commercialisés d’ici trois ans.
Une qualité et des quantités en continu
Trade Alliance (Châteaubourg, 35), filiale du groupe Glon, vient de racheter les sociétés Arba (Servon-sur- Vilaine, 35) et Valma (Candé, 49), « pour valoriser désormais des coproduits alimentaires en les destinant à l’alimentation animale », indique le communiqué du groupe Glon. « Nous collectons auprès des industriels de l’agroalimentaire des coproduits d’origine végétale et des produits laitiers, mais en aucun cas des sous-produits issus de l’industrie des viandes », insiste François Quénéhervé, le président de Trade Alliance/Arba/Valma.
La zone de collecte se limite au grand ouest de la France pour les coproduits liquides et humides, qui ont de courtes durées de conservation, et s’étend à tout l’Hexagone pour les coproduits secs. « Sur Trade Alliance et Arba, de manière compilée, deux tiers des coproduits collectés subissent une transformation plus ou moins poussée par Valma, un tiers seulement est vendu en l’état », précise le dirigeant. Les coproduits sont majoritairement commercialisés en France, « seuls 5 à 10 % des volumes le sont à l’international, sur les pays limitrophes et le grand export ».
Une contractualisation pluriannuelle...
Afin d’assurer une continuité dans la qualité et les volumes des produits livrés à leurs clients, Trade Alliance et Arba établissent avec leurs fournisseurs des contrats pluriannuels, qui déterminent les conditions de reprise des coproduits en terme de nature, de volume et de saisonnalité. Des bacs de récupération sont installés dans l’usine, pour récupérer isolément les coproduits. « Il ne s’agit pas de mettre une benne unique à la sortie de l’usine, ce que certains font, réagit François Quénéhervé. Nous voulons une ségrégation des produits à l’origine pour des raisons sanitaires et afin d’en assurer une meilleure valorisation. » En terme de commercialisation, ces coproduits alimentaires entrent dans un schéma classique de vente de matières premières aux fabricants d’aliments, qui les contractent sur un ou plusieur mois « comme ils achèteraient un blé ou un soja ».
... et une éducation des industriels
« Il arrive que les industriels de l’agroalimentaire nous contactent pour recycler leurs coproduits, souligne François Quénéhervé. Mais il y a une importante démarche, de notre part à leur encontre, d’apprentissage de ce qui existe, de connaissance du dossier et des possibilités qui leur sont offertes, tout en les prévenant des risques sanitaires encourus. » La problématique de la gestion des coproduits alimentaires en alimentation animale revêt une notion de gestion de risque indéniable. « Les grands pontes de l’agroalimentaire n’ont pas envie d’avoir leur nom en première page, si demain il y avait un incident lié à un de leurs coproduits .»