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Tereos en ordre de bataille pour la fin des quotas

Tereos présentait, le 22 juin à Paris, ses résultats, dans un contexte d’ouverture du marché du sucre avec la fin des quotas européens. Il affiche un chiffre d’affaires de 4 819 M€ (+15 % sur un an), 12,6 % de marge et 607 M€ d’excédent brut d’exploitation (Ebitda). Troisième sucrier mondial, le groupe coopératif nordiste est sans crainte. Pour ses 12 000 coopérateurs, qui ont fourni à l’automne 18,2 Mt de betteraves (+5 % sur 2015/2016), le développement à l'international est une opportunité. En effet, les trois quarts de son chiffre d’affaires sont tirés d’activités complémentaires à celles des sucreries françaises (24 %), et les pays émergents accroissent leur consommation de sucre, contrairement à l’UE, a précisé Alexis Duval, président du directoire de Tereos. En pratique, 44 % du résultat d’activité en sucre viennent désormais du Brésil.

Alterner sucre et luzerne

En fusionnant avec la coopérative de luzerne APM Déshy, complémentaire au plan industriel, en juin 2016, le groupe a amélioré sa productivité en allongeant la durée d’utilisation de ses raffineries, puisque betterave et luzerne ont des saisons différentes. Il conforte aussi son implantation en nutrition animale dans le Grand Est.

Concernant l’amidon, précurseur du sucre de céréales, un nouvel acteur est arrivé, avec la reprise de la division Amidonnerie de Vivescia par ADM, ce printemps. Alexis Duval estime que la présence de l’entreprise américaine va dynamiser ce marché en France. Tereos produit de son côté 2,4 Mt de produits amylacés (+14 % sur 2015/2016). Il se présente comme le premier utilisateur de blé français, avec globalement 4,8 Mt de céréales, pommes de terre et manioc transformés sur 2016/2017.

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