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Tendances : des opérateurs attentistes

Blé tendre : retour à la fermeté

Après un passage à vide la semaine dernière, les cours du portuaire ont retrouvé leur niveau d’il y a quinze jours, en raison du manque d’offres plutôt que des affaires proprement dites. Le Scees prévoit une baisse de production de 6 % par rapport à 2004 , année il est vrai record (cf. page 1). De plus, le retour des pluies au nord Loire a freiné localement les moissons. Aussi les opérateurs restent-ils prudents. D’autant que les premiers résultats de récolte dans le Centre et l’Ouest font apparaître une hétérogénéité des rendements. La qualité semble, quant à elle au rendez-vous, avec un bon taux de protéines, même si le PS est en retrait par rapport à la récolte 2004. Dans les régions au nord de Paris, la moisson est à peine entamée, au sud de la capitale les rendements sont considérés comme faibles. Dans le Sud-Ouest, bonne qualité mais hétérogénéité des rendements.

Au niveau communautaire, les analyses de la Commission européenne montrent que la production céréalière de cette année sera inférieure d’au moins 28 Mt aux chiffres records de l'année dernière (soit environ 10 % de moins), mais que la récolte totale de céréales dans l'UE reste proche de la moyenne des cinq dernières années (cf. page 2).

Côté marché, c’est le calme plat sur le plan des affaires avec des acheteurs et des vendeurs qui s’observent en analysant les résultats de la moisson. Des opérateurs déçus par les résultats de la réunion du comité de gestion du 14 juillet (cf. page 4). Et ce d’autant que la prochaine réunion ne se tiendra que le 28 juillet, suivie d’une réunion les 11 et 25 août. Ce calendrier allégé irrite profondèment les opérateurs, car nous ne sommes pas seuls sur le marché international, loin s’en faut.

Blé dur : fermeté

Au nord Loire, la qualité est considérée comme convenable mais avec pas mal de petits grains. Face à la demande qui commence à se manifester, l’offre se fait rare. Au sud Loire, vendeurs et acheteurs restent pour l’instant très éloignés. On note toujours des embarquements pour l’Algérie, l’Italie devant revenir au marché fin août. En ce qui concerne l’Espagne, on reste vendeur au départ du SO sur le nord de la péninsule ibérique ; tandis que l’on signale des ventes depuis l’Andalousie vers le nord du pays à 168-170 e/t fob Séville/Malaga/ Cadix sur juillet-août.

Orge mouture : raffermissement

Bien que le marché soit toujours peu animé, les cours se raffermissent et ce en sympathie avec le blé tendre. D’une façon générale, les rendements en orge d’hiver sont jugés homogènes (mais environ 10 % inférieurs à ceux de l’an dernier) avec une qualité qualifiée de correcte.

Brasserie : expectative

Les dernières nouvelles des moissons font état de bon résultats en OBH (aux trois quarts récoltés) avec un calibrage moyens entre 70 et 75% et un taux de protéines inférieur à 11 %. Le marché, quant à lui, reste dans l’expectative d’une meilleure connaissance des disponibilités. Acheteurs et vendeurs s’observent, les cours évoluent peu sauf en Esterel, variété qui semble rencontrer un certain intérêt.

Maïs : très ferme

Vive fermeté du maïs en AR avec rareté des disponibilités, et ce malgré l’essoufflement de la demande espagnole. En NR, le spectre de la sécheresse plane sur les zones non irriguées, elles-mêmes menacées par un rationnement de l’eau devenue denrée rare. En Champagne, les précipitations ont redonné espoir mais il est vraisemblable que le maïs —qui n’en est qu’au début du stade de la floraison— sera en retard. sur le calendrier.  

Protéagineux : mauvais rendements

Les craintes se sont confirmées avec l’arrivée des premiers résultats des récoltes de pois. Les rendements sont décevants (35 à 40 q/ha) tandis que la qualité serait correcte, bien que les calibres soient assez faibles en général. En conséquence, les prix sont en progression et les affaires sont rares avec des vendeurs en retrait. En féveroles, les opérateurs estiment que les récoltes pourraient démarrer d’ici deux semaines si le climat est favorable. Peu d’intérêt sur ce produit.

Oléagineux : recul en colza suivant Chicago

Les rendements en colza s’annonçant supérieurs à 2004 auxquels s’ajoute un marché de la protéine en recul à Chicago, ce qui a entraîné la baisse des prix de la graine. Les vendeurs ont recours à la rétention avec ce nouveau mouvement baissier. Du coup, très peu d’affaires se traitent. En tournesol, par contre, l’ancienne récolte est ferme compte tenu d’une bonne demande de la trituration et de stocks qui s’amenuisent. Concernant la nouvelle récolte, les opérateurs s’inquiètent des volumes à venir, la sécheresse menaçant. Les cotations progressent dans ce contexte et les transactions sont peu nombreuses.

Tourteaux : peu actif

Le marché des tourteaux de soja a progressé jusqu’à vendredi dernier pour se retourner completement le lundi suite aux précipitations du week-end aux Etats-Unis qui ont rassuré les opérateurs. Ainsi les cotations, qui progressent par rapport à la semaine passée, enregistrent tout de même un mouvement de recul qui pourrait s’accentuer. La baisse aurait relancé un peu l’intérêt, selon certains opérateurs. Les tourteaux de colza et de tournesol n’observent que peu de changements dans les prix et le volume d’affaires est faible sur ces produits.

Déshydratés : inchangé

Le marché est arrêté. Les affaires sont quasi inexistantes et se limitent à des exécutions.

Les prix ne varient pas en pulpes de betteraves comme en luzernes déshydratées.

Issues de meunerie : redressement

Les cotations de sons reprennent quelques euros cette semaine avec le retour de la demande en disponible. Les autres produits n’observent aucune variation par rapport à la semaine passée.

PSC : fermeté en citrus

Le marché des citrus se raffermit légèrement, celui du corn gluten feed, après plusieurs jours de hausse, recule.

Légumes secs : calme

Pas de changement cette semaine dans les cotations. L’activité est assez faible en cette période estivale.

Graineterie : cours reconduits

A la veille de la NR, le marché se contente de réapprovisionnements classiques. Les cours sont inchangés.

Graines fourragères : très peu d’évolution

De nouveau, peu de mouvements ont été constatés sur le marché des graines fourragères. Hormis pour le Ray Grass anglais qui enregistre une légère hausse, les cours restent stationnaires.

Pailles et fourrages : rien à signaler

Les stocks se crééent au gré des récoltes. Les affaires sont peu nombreuses en cette période de coupes.

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