Cotidienne du 13 février 2020

Tendances des marchés céréaliers et oléagineux du 12 février 2020

Stable en blé et hausse en maïs, malgré les nouveaux chiffres concernant le coronavirus

Les cours du blé tendre, de l'orge fourragère et du maïs français ont bénéficié de l'embellie observée sur certains indices et sur le pétrole, alors que la Chine a annoncé ce matin de nouveaux chiffres concernant le nombre de morts dus au coronavirus, bien plus élevés que précédemment. Une information qui pourrait inquiéter les marchés financiers et faire reculer la demande mondiale. Malgré tout, le contrat Blé est resté stable sur Euronext et celui du maïs a progressé. La demande mondiale peut également expliquer cette résistance des cours. Le marché de Chicago affichait également des cotations en hausse pour les contrats Blé et Maïs outre-Atlantique.

On notera que le conseil spécialisé Céréales de FranceAgriMer a corrigé à la hausse ses prévisions d'exportations de blé tendre vers les pays tiers à 12,6 Mt contre 12,4 Mt le mois dernier. Les ventes destinées à l'UE sont toutefois revues à la baisse à 8 Mt, contre 8,2 Mt. Les stocks de report de blé, orge et maïs sont respectivement annoncés à 2,438 Mt (2,395 Mt le mois dernier et 2,491 Mt l'an passé), 2 Mt (1,8 Mt et 1,3 Mt) et 2,2 Mt (2,1 Mt et 2,1 Mt).

Sur le marché mondial, la Corée du Sud a acheté 130 000 t de maïs.

Forte hausse des prix du colza, dans le sillage de ceux du pétrole et des graines outre-Atlantique

Les cours du colza ont nettement progressé sur Euronext et le marché physique hexagonal entre les séances du 11 et du 12 février, compte tenu de la hausse de ceux du pétrole sur New York et Londres, du soja sur Chicago et du canola sur Winnipeg.

Du côté du pétrole, la hausse des prix est justifiée par un marché qui espère que la Russie acceptera une nouvelle réduction de sa production. Ensuite, les opérateurs étaient rassurés par des nouvelles émanant de Chine, rapportant un ralentissement de l'expansion de l'épidémie de coronavirus. Néanmoins, il convient de rester prudent quant à ces nouvelles, la Chine ayant annoncé ce matin des chiffres bien plus élevés de morts dû au virus.

En soja, l'ascension des cours sur Chicago mercredi 12 février au soir s'explique par la hausse de l'or noir et le ralentissement de l'épidémie de coronavirus. Le marché espère que la Chine va se porter aux achats de biens agricoles états-uniens, ce dernier n'ayant pas envoyé de notification officielle aux Etats-Unis indiquant que Pékin ne pourrait acquérir autant de biens agricoles états-uniens que promis lors de la signature de la première phase de l'accord Chine/Etats-Unis, en raison de l'épidémie de coronavirus.

Concernant le canola sur Winnipeg, la hausse des prix est attribuée aux faibles ventes actuelles des producteurs canadiens.

Notons le repli des prix de l'huile de palme sur Kuala Lumpur. Le Malaysian Palm Oil Board (MPOB) a annoncé un maintien de la taxe sur les exportations d'huile de palme malaisienne à 6 % pour le mois de mars.

En tournesol, peu de cotations sont disponibles, dans un marché où les échanges ne sont pas débordants.

Marchés physiques français du 12 février 2020 (base juillet pour les céréales)

Orges de brasserie du 12 février 2020

Cotations des issues de meunerie du 11 février 2020

Cotations commerciales des produits laitiers du 6 février 2020

Evolution dollar / euro du 12 février 2020

Clôture du marché à terme de Chicago du 12 février 2020

Clôture du marché à terme Euronext du 12 février 2020

Cotations des marchés internationaux du 12 février 2020