Cotidienne du 6 juillet 2020

Tendances des marchés céréaliers et oléagineux du 3 juillet 2020

Céréales : Prix des céréales soutenus par l’incertitude concernant la production en Europe

Les cours des céréales à pailles, et notamment du blé tendre, ont progressé pour conclure la semaine sur le marché à terme parisien Euronext, alors que son homologue nord-américain à Chicago était fermé le 3 juillet en raison de la fête nationale du 4 juillet aux Etats-Unis.

La progression des cours s’explique par le retour d’intérêt acheteur pour la céréale européenne dans un contexte d’interrogations sur les volumes de production à venir, notamment de l’UE et de la zone mer Noire alors que les premières déceptions commencent à poindre. La faiblesse des rendements en orge observée dans certaines zones de l’Hexagone fait redouter un sort équivalent pour les parcelles de blé. Une certaine rétention au niveau des producteurs est d’ailleurs rapportée par les opérateurs de marché français.

Concernant la zone mer Noire, les premiers retours des travaux de moisson en Russie (dans le sud en particulier où sont localisées les principales zones de production) ne seraient pas à la hauteur des attentes, selon la société Agritel.

Les cours du maïs français se montraient également un peu plus soutenus mais dans une moindre mesure que le blé tendre.

Dans son bulletin Céré’Obs du 3 juillet, FranceAgriMer, fait part d’une récolte d’orge d’hiver avancée à 41%, au 29 juin, et à 18% en blé dur dont les conditions de culture sont estimées bonnes à très bonnes pour 62% des surfaces (70% en 2019). Les orges de printemps affichent quant à elles un taux de parcelles évoluant dans des conditions bonnes à très bonnes à 52% (-2%) alors que les travaux de récolte démarrent (3% effectuée). En blé tendre, 56% des surfaces bénéficient de conditions bonnes à très bonnes contre 75% l’an passé à date. La récolte débute (4%). En maïs, les conditions de culture bonnes à très bonnes restent stables à 83% contre 79% l’an dernier à même époque.
 

Oléagineux : la baisse de pétrole pèse sur la graine de colza

Les prix du colza sur Euronext et le marché physique français ont cédé du terrain entre les séances du 2 et du 3 juillet, compte tenu de l'effritement de ceux du baril à  New-York et Londres et du canola sur Winnipeg.

Concernant le pétrole, la baisse des prix sur le marché ) terme londonien est liée à l'expansion de l'épidémie de Covid-19 dans le monde, surtout aux Etats-Unis, pénalisant potentiellement la demande en énergie fossile.

Signalons le léger repli des prix de l'huile de palme sur Kuala Lumpur, à l'image du pétrole. Néanmoins, ces derniers remontent ce lundi matin 6 juillet, compte tenu d'un marché qui s'attend à une baisse des stocks malaisiens entre fin mai et fin juin. L'analyste CGS-CIMB Research estime que les réserves malaisiennes sont en recul de 2% sur la période, à 1,99 Mt, compte tenu de la hausse des exportations. Le rapport du Malaysian Palm Oil Board est attendu pour ce vendredi 10 juillet. Cet élément pourrait faire rebondir les prix du colza sur Euronext par ricochet aujourd'hui.

En tournesol les cotations sont reconduites.
 

Marchés physiques français du 3 juillet 2020 (base juillet pour les céréales)

Orges de brasserie du 2 juillet 2020

Cotations des issues de meunerie du 30 juin 2020

Cotations commerciales des produits laitiers du 2 juillet 2020

Evolution dollar / euro du 3 juillet 2020

Clôture du marché à terme de Chicago du 2 juillet 2020

Clôture du marché à terme Euronext du 3 juillet 2020

Cotations des marchés internationaux du 3 juillet 2020