Cotidienne du 22 octobre 2020

Tendance Céréales/Oléagineux du 21 octobre : la météo pousse les cours du maïs vers le haut, le canola et le soja celui du colza

Ce mercredi, les cours du maïs, tant sur les marchés à terme que sur les marchés physiques nationaux, ont progressé. Ceux du blé reculaient à Chicago et sur les marchés physiques hexagonaux alors qu’ils étaient stables sur Euronext. Le prix de l’orge a légèrement progressé en France. Euronext a indiqué, dans son dernier rapport hebdomadaire sur les positions des traders au 16 octobre, que les opérateurs dits « financiers » ont légèrement réduit leur position nette longue sur le blé et sur le maïs.

Aux Etats-Unis, des pluies sont apparues dans l’Est du Midwest et de la neige est tombée au nord de cette région. Résultat : ralentissement des récoltes de maïs en cours. De plus, les ventes à l’étranger de maïs états-unien sont en avance de 70 % par rapport à la même période de l’an passé, d’après les derniers chiffres publiés par le gouvernement du pays. En France, l’Association générale des producteurs de maïs a publié une estimation de production de 13,5 Mt pour cette récolte, avec un rendement moyen de 89,4 q/ha. Ce dernier chiffre est supérieur à celui indiqué précédemment par Agreste (service des statistiques du ministère de l’Agriculture) mais proche de l’année précédente et inférieure à la moyenne quinquennale (93,1 q/ha). La sole de maïs était de 10 % supérieure à l’an passé.

Toujours au rayon maïs, on note une diminution de la production hebdomadaire d’éthanol états-unien (913 000 barils par jour, -24 000 bbl/j comparée à la semaine précédente). A la suite de cette publication, les cours de l’éthanol sont restés stables alors que l’information était jugée plutôt haussière par les opérateurs.

Dans une note d’information du 22 octobre sur la Chine, les analystes de S&P Global Platts expliquent que la « chasse aux grains », comprendre "importation massive", est à nouveau ouverte. Plusieurs raisons à cela : la nécessité de reconstruire les stocks domestiques, le besoin de diversifier les sources d’approvisionnement et le fait que l’achat de maïs à l’international revient moins cher que d’acheter sur le marché local (les prix dans le pays explosent). « Les Chinois devraient donc acheter à un rythme plus soutenu qu’attendu leurs achats de grains dans les mois à venir », écrivent les analystes. Cela vaut pour le maïs, le blé et l’orge.

Sur le plan du commerce international, la Tunisie a lancé un appel d’offres mercredi pour l’achat de 50 000 t de blé tendre et d'orge fourragère d'origine optionnelle, pour chargement entre le 20 novembre et le 15 décembre. En Algérie, l’OAIC a acheté entre 550 000 et 600 000 t de blé meunier origine optionnelle lors d’une offre close mercredi. D’après certains traders, les prix oscillaient entre 275,50 et 276 $/t CAF.
 

Les prix du colza ont nettement progressé entre les séances du 19 et du 20 octobre sur Euronext et le marché physique français, compte tenu de la hausse du canola à Winnipeg et du soja à Chicago.

Concernant le canola canadien, la hausse des cours serait liée à des achats sur le marché à terme, qui ne seraient pas forcément des opérations de couvertures de positions short, rapporte un analyste privé.

En soja, la progression des prix à Chicago se justifie par des achats techniques sur le marché à terme états-unien, mais également par une tempête de neige survenue dans le Midwest, ralentissant les récoltes états-uniennes. Le manque d’eau, provoquant la faible avancée des semis au Brésil, inquiète toujours. Des pluies sont tombées et d’autres sont attendues, mais sans savoir si elles seront suffisantes.

La hausse des prix de l’huile de palme a également contribué à celle du colza sur Euronext. La production est attendue en baisse en Asie du Sud-Est, et ce, alors que les intérêts de l’Inde et de la Chine resteraient prononcés. Rappelons que cette baisse de production attendue est notamment liée au manque de main d’œuvre, pénalisée par la Covid-19.

Signalons que, sur Euronext, les fonds spéculatifs ont légèrement augmenté leurs positions longues, passant de 10 234 lots en semaine 41 à 10 520 lots en semaine 42. Les opérateurs commerciaux ont de leur côté réduit massivement leurs positions courtes, passant de 21 516 lots à 16 844 lots.

En tournesol, les cotations n’ont pas connu d’évolution majeur.

Marchés physiques français du 21 octobre 2020 (base juillet pour les céréales)

Orges de brasserie du 21 octobre 2020

Cotations des issues de meunerie du 20 octobre 2020

Cotations commerciales des produits laitiers du 15 octobre 2020

Evolution dollar / euro du 21 octobre 2020

Clôture du marché à terme de Chicago du 21 octobre 2020

Clôture du marché à terme Euronext du 21 octobre 2020

Cotations des marchés internationaux du 21 octobre 2020