Surfaces 2005 en baisse de 5 à 6%
Selon Arvalis-Institut du végétal, la sole maïs fourrage accuse une baisse d’environ 3%. Au-delà des fluctuations annuelles, cette tendance de baisse légère correspond à l’ajustement des surfaces au progrès génétique par animal et au progrès des performances du maïs lui-même dans un périmètre de quotas laitiers constant. Les fluctuations annuelles (+5%) en particulier dans l’Ouest, dépendent de trois facteurs principaux : les besoins de stocks (inversement proportionnels aux surfaces et aux rendements de l’année n-1), les possibilités de mises à l’herbe au printemps, les surfaces disponibles selon les possibilités de semis de céréales d’automne. Cette année, les très forts stocks 2004 ont été (en partie seulement) surconsommés à cause d’une mise à l’herbe retardée par le froid au printemps.
La baisse des surfaces de maïs grain s’est stabilisée autour de 7,5% avec de très fortes disparités selon les régions : stabilité en Alsace et Rhône-Alpes, maintien en sud Aquitaine avec un gradient de baisse qui s’accentue en allant vers Midi-Pyrénées ou le nord de l’Aquitaine (-1% pour le Sud à -3% en Gironde, -6% nord Aquitaine, -8 à -10% Midi-Pyrénées) et culmine à -20% en Poitou-Charente. Baisse ailleurs de 5 à 12% (Bassin Parisien, Champagne, Nord, Picardie). La tendance de base semble due d’abord à l’effet prix 2004 qui a mis à nu la compétitivité du maïs dans chaque région, face aux possibilités de substitution (blé dur, blé tendre) mais aussi aux incertitudes qui pèsent sur la ressource en eau et les possibilités d’irriguer (vallée de Garonne, Poitou-Charentes, Sud-Ouest et Bassin Parisien), comme en témoigne la remontée des pois, des tournesols et même des sorghos qui est un bon indicateur du désarroi des irrigants dans certaines régions. Pour la sole maïs grain, il est cependant difficile de déceler des éléments d’anticipation de la réforme de la Pac que pourrait recéler cette forte baisse des surfaces 2005. Il semble plutôt que les facteurs conjoncturels sont en cause.