Soutien et cellule de crise
Lors du conseil des ministres du 29 octobre, le ministre de l’Agriculture et de la Pêche, Michel Barnier, a annoncé que le secteur de l’agroalimentaire bénéficierait du programme de soutien au crédit des petites et moyennes entreprises. « Les entreprises agroalimentaires auront leur part », a assuré le ministre. L’Ania « s’est félicitée de la communication de Michel Barnier » et a salué « les mesures annoncées qui représentent des moyens d’environ 200 millions d’euros et une mobilisation de plus d’un milliard en garantie de financement et en investissement au titre de l’année 2009 ».
Cellule de crise lancée par l’Ania pour ses adhérents
L’annonce du plan de soutien de Michel Barnier fait suite au signal d’alarme tiré la veille par l’Association nationale des industries alimentaires se plaignant de la « réticence » de certaines banques à accorder des crédits, et qui réclament de plus en plus de garanties. Ainsi, le 24 octobre, l’Ania a constitué une cellule de soutien aux entreprises agroalimentaires. Son objectif est clair : les financements doivent profiter aux entreprises qui en ont le plus besoin. Cette cellule de soutien entend « identifier les difficultés rencontrées sur le terrain par les entreprises au cours de leurs négociations avec les banques, par le biais d’un sondage sur les conditions de financement ». En contact permanent avec les ministères concernés, les institutions financières et les cabinets de conseil, l’Ania fera ainsi savoir « au plus haut niveau tout changement d’attitude injustifié des banques à l’encontre des entreprises de l’alimentation », signale-t-elle. L’Association nationale de la meunerie française, adhérente à l’Ania, est actuellement en train de recueillir les réponses de ses adhérents et « les premières confirment bien une tension des relations avec les organismes financiers », assure Pierre-André Masteau, secrétaire général de l’ANMF.