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SNDF : création d’un programme de R&D

Le Syndicat national des déshydrateurs de France a tenu son assemblée générale à Paris le 26 janvier dernier.

LA FILIÈRE LUZERNE a annoncé le lancement du programme de recherche “Luzerne-Recherche-Développement”, baptisé LRD. Le protocole d’accord, signé en décembre 2004, regroupe Euroluz, Luzerne de Champagne, Viridis, France-Luzerne et le Crédit agricole de Champagne-Ardenne. L’objectif est clair : diversifier les utilisations de la luzerne et développer des débouchés à forte valeur ajoutée, telles que la nutrition humaine, la diététique, la fermentation industrielle et la cosmétique. Le budget de fonctionnement du programme de recherche devrait s’élever à 800.000 euros par an, grâce à une cotisation (0,5 euro la tonne produite). «Il nous faut des retombées rapides, a lancé Jean-Pierre Verzeaux en charge de ce programme. Nous allons investir dans le capital de la société ARD Agriculture-Recherche-Développement, basée en Champagne-Ardenne qui a pour vocation de développer des débouchés non alimentaires aux produits agricoles et emploie une centaine de personnes».

Une conjoncture correcte

L’assemblée générale du SNDF a aussi été l’occasion de faire le point sur la conjoncture économique du secteur, plutôt correcte sur la campagne en cours 2004/2005, mais dans un marché difficile pour l’aliment composé.

Si le segment destiné aux bovins, ovins et caprins a progressé de 6% l’an, celui des produits destinés aux volailles a reculé de 8% tandis que les aliments porc ont chuté de 6%. Au cours de la campagne passée, le prix de la luzerne déshydratée s’est envolé suite à la sécheresse et au prix élevé des céréales, ce qui a permis de démarrer la campagne 2004/2005 à un bon niveau : autour de 113 ou 115 euros/t.

«Aujourd’hui, les cours se sont dégradés à 105 euros/t mais ils devraient se stabiliser, selon Manuel Balesdent, directeur général de France Luzerne et directeur général adjoint de Desialis. Pour autant, les producteurs de luzerne déshydratée ont été confrontés à des retards d’exécution de commandes en raison des températures douces de l’automne 2004. Cependant, un rattrapage est en train de s’opérer.» Et d’ajouter : «Nous devons unir nos forces pour organiser la vente sur des marchés lointains.»

Des craintes venant de l’Est

Le marché français est attaqué au Sud par l’Espagne, un poids lourd de la luzerne déshydratée qui a des coûts de revient moindres. Il faut donc gagner des marchés sur le Nord de l’Europe qui produit de moins en moins de luzerne. Autre inquiétude : Bruxelles a accordé des QNG (quantités nationales garanties) à cinq nouveaux États membres pour un total de 105.000 t. «Ce n’est pas beaucoup, mais quand on voit ce que la Grèce s’est mis à produire on peut s’inquiéter», a signalé Manuel Balesdent. Celui-ci considère que la culture de la luzerne ne devrait pas être trop perturbée dans le cadre de la réforme de la Pac.

Coop de France

Christian Rousseau, secrétaire général de Coop de France, est venu présenter au SNDF les projets de relance du processus de création de la «grande maison» après l’échec de 2004. Autour de Michel Fosseprez, président du groupe coopératif InVivo, un groupe de douze personnes a réfléchi pour repartir sur de nouvelles bases. L’idée est de faire appel aux experts des différentes fédérations par filière afin de créer des pôles d’expertise. Il y aurait ainsi des pôles métier, un pôle qualification, un pôle entreprise, un pôle «social» et enfin un pôle politique agricole en charge d’organiser un lobby de la coopération à Paris, à Bruxelles et à Genève. «Sur le plan politique et stratégique, la coopération n’existe pas, et je trouve dommage que le syndicalisme agricole ait plus de pouvoir que la coopération», a insisté Christian Rousseau.

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