Semaine à vide pour le Marché céréalie
BLÉ TENDRE : Une semaine de la Toussaint très creuse
Drôle de semaine que celle de la Toussaint, avec un nombre considérable d’opérateurs qui ont choisi de s’absenter et d’opter pour un “viaduc” qui vient perturber fortement l’activité commerciale. Chicago a subi un tassement en ce début de semaine, qui s’est immédiatement répercuté sur Euronext. Les cours sur le physique ont également enregistré une petite dégradation, le rendu Rouen perdant en tout et pour tout 1 petit euro/t par rapport à nos dernières mercuriales. Il faut donc prendre patience pour cette semaine et attendre que les affaires s’accélèrent après un 1 er novembre qui a cassé le rythme.
Au niveau international, l’Égypte a de nouveau acheté cette semaine 180.000 tonnes de blé d’origine russe (120.000 t) et américain (60.000 t), souhaitant diversifier son approvisionnement. Comme on le voit, cette fois-ci, Le Caire a plus privilégié le prix que la qualité, l’origine française a donc été écartée pour le moment.
BLÉ DUR : attentisme
Certes, l’activité commerciale n’est pas particulièrement fournie encore cette semaine, mais les cours restent bien orientés, avec quelques achats de couvertures. Peu de changement pour les estimations de production mondiale par le Conseil international des céréales (CIC), qui table sur 34,3 Mt.
ORGE DE MOUTURE : calme
A l’instar du blé tendre, les orges fourragères se tassent légèrement, sur un marché qui n’intéresse que peu d’opérateurs actuellement. Quelques affaires au coup par coup, pour les courageux venus travailler pendant cette semaine tronquée.
ORGE DE BRASSERIE : la fermeté ne se dément pas
L’apathie enregistrée sur les autres céréales n’entame pas le moral des orges de brasserie qui poursuivent inlassablement leur montée en puissance, avec cette semaine des cours qui grimpent encore d’environ 3 euros/t que ce soit en printemps ou pour l’Esterel.
La physionomie du marché ne change pas d’un pouce et les opérateurs ne prévoient pas pour l’instant d’accalmie quant à la hausse des prix. Dans son dernier rapport, le Conseil international des céréales estiment que les échanges mondiaux de malt d’orge en 2006/2007 atteindront 5,5 Mt, soit quelque 0,2 Mt de moins qu’en 2005/2006. Bien que la consommation mondiale de bière continue de progresser, les achats de malt par la Russie et plusieurs pays africains devraient reculer. Ce repli attendu des échanges mondiaux traduit également la précarité de l’offre et la hausse des cours mondiaux.
Les expéditions en provenance d’Australie et de l’Union européenne, où les cultures ont essuyé des conditions météorologiques néfastes, devraient donc s’inscrire à la baisse. Les exportations de malt de l’UE en 2006/2007 sont estimées par le CIC à 3 Mt contre 3,22 Mt lors de la précédente campagne commerciale.
MAÏS : vaine résistance
Déconnecté du blé tendre la semaine passée, la Toussaint aura eu raison des derniers récalcitrants. Le marché sombre dans l’atonie la plus complète, mais les cours tentent de résister au maximum. Malgré tout, la situation demeure semblable à celle des autres céérales.
FRETS MARITIMES : prix toujours en retrait
Cette semaine encore, les prix des frets maritimes ont enregistré une nouvelle baisse, notamment en raison d’une diminution des transports de minerais de fer et du trafic pétrolier vers l’Asie. L’indice Baltic Dry Index, a donc reculé pour se retrouver à 3.982 points contre 4.017 points la semaine précédente. Le Baltic Panamax Index, qui concerne plus particulièrement les céréales, a subi une baisse de 15 % après avoir atteint son plus haut le 19 septembre dernier.
OLÉAGINEUX : marché sans activité
On continue de chercher les transactions sur le marché des graines oléagineuses. Les offres sont encore limitées, en colza comme en tournesol, même si, pour ce dernier il semblerait que l’intérêt acheteur se rapproche de celui des vendeurs. Les prix, de leur côté, progressent en colza et restent tenus en tournesol.
TOURTEAUX : hausse en soja
Suite à diverses hausses constatées sur le marché de Chicago, dues à de bonnes ventes des états-Unis à l’export ainsi qu’à un report de l’intérêt des fonds d’investissements du blé sur le soja, les cours des tourteaux de soja sont en progression. Mais celle-ci a été limitée par la faiblesse du dollar et la baisse de la prime Fob au Brésil. Concernant l’activité, peu d’affaires sont enregistrées, et elles ne concernent que des réapprovisionnements. L’intérêt sur l’éloigné reste limité. En colza et en tournesol, les prix évoluent dans des marges étroites et les volumes échangés sont très faibles.
ISSUES DE MEUNERIE : en baisse
Les prix des issues de meunerie reculent dans la région parisienne, notamment en remoulage. Les affaires sont peu nombreuses du fait de l’absence de transporteurs.
En province, les prix sont tenus dans l’ensemble, mais les affaires sont peu nombreuses.
DÉSHYDRATÉS : prix inchangés
Peu d’évolution depuis la semaine dernière où les échanges étaient déjà rares. Les pulpes de betteraves sont peu offertes. La demande n’est pas des plus présentes non plus. En luzernes déshydratées, on note une activité faible ainsi qu’un ralentissement des exécutions.
CO-PRODUITS : calme général
L’ensemble de ces marchés a connu une activité très faible compte tenu des vacances de la Toussaint. Pour les produits laitiers, l’activité s’est limitée aux achats de réservations dont les cotations sont le reflet cette semaine en poudre de lait et en lactosérum. Les affaires ont été peu nombreuses. En PSC, les cotations sont sans grand changement et les affaires ont été rares. En pailles et fourrages, la situation est identique à la semaine passée, sans évolution de prix par ailleurs. Rien de particulier à signaler en corps gras animaux pour lesquels peu de transactions sont rapportées.
PRODUITS DIVERS : inertie
L’activité du marché des semences fourragères est retombée après le congrès de Bruxelles la semaine dernière. De fait, les cours ne varient pas. Peu d’activité également en graineterie. Seule la cotation de millet blanc français progresse compte tenu d’une récolte en recul quantitativement. En légumes secs, le marché reste animé.
PROTÉAGINEUX : prix en recul en pois
L’apaisement se confirme sur le marché des protéagineux. La demande est faible selon les opérateurs qui trouvent peu de besoins du côté des fabricants d’aliments du bétail. Les vacances de la fête de la Toussaint n’ont pas arrangé les affaires, de nombreux intervenants étant absents du marché. Les cotations des pois fourragers affichent donc un recul cette semaine pour un volume d’affaires très faible. En féveroles, les cours des produits destinés à l’alimentation humaine sont en hausse suite à une progression de l’intérêt acheteur. Toutefois, les disponibilités sont des plus réduites limitant les transactions à l’export.
Les résultats concernant la récolte 2006 de féveroles se précisent. Selon la dernière étude d’Arvalis et de l’Interprofession des protéagineux, la récolte présente une bonne homogénéité qualitativement parlant avec une teneur en protéine moyenne de 29,1% de la MS soit une légère hausse (+0,3%) par rapport à 2005. Une nette amélioration est notée concernant la propreté des lots.