Marché des huiles
Saipol réoriente « toute sa production d’huile de tournesol vers le marché alimentaire »
Le groupe Avril et sa filiale industrielle Saipol espèrent atténuer les effets de la flambée des prix des matières premières sur le consommateur final d'huile alimentaire, alors que la guerre Russie/Ukraine bloque une grosse part des disponibilités mondiales d'huile de tournesol.
Le groupe Avril et sa filiale industrielle Saipol espèrent atténuer les effets de la flambée des prix des matières premières sur le consommateur final d'huile alimentaire, alors que la guerre Russie/Ukraine bloque une grosse part des disponibilités mondiales d'huile de tournesol.
« Disposant d’une réserve d’oléoprotéagineux destinés à l’usage énergétique, Saipol (filiale industrielle d'Avril) a d’ores et déjà pris la décision d’orienter toute sa production d’huile de tournesol vers le marché alimentaire afin d’assurer la continuité d’approvisionnement des industriels, et notamment de Lesieur », a indiqué le groupe Avril dans un communiqué du 7 mars.
Contacté, Avril n'a pas souhaité communiquer sur les volumes que représentent une telle réorientation.
Cette décision est prise dans un contexte de flambée des prix des matières premières agricoles, dont l'huile de tournesol, du fait de l'invasion russe de l'Ukraine. Rappelons que la Russie et l'Ukraine concentrent environ 80% des exportations mondiales d'huile de tournesol.
Le groupe Avril justifie sa décision afin de garantir l'approvisionnement « en huiles alimentaires des ménages français et satisfaire, plus globalement, la demande de ses clients industriels, éleveurs ou consommateurs ». Il précise par ailleurs travailler aux alternatives existantes « aux huiles d’importation utilisées pour les marques distributeur ou la Restauration Hors Domicile (RHD) ».
Avril rappelle par ailleurs la situation très difficile des éleveurs français, se traduisant par une flambée de leurs coûts de production et de ruptures d'approvisionnement. « Avril et sa marque Sanders se mobilisent auprès des pouvoirs publics pour obtenir la mise en place rapide de mesures réglementaires et financières permettant d’amortir les effets de la crise pour les éleveurs et d’assurer la disponibilité en matières premières compatibles avec les différentes productions animales ».