Coproduits alimentaires
Rien ne se perd...
La valorisation des coproduits alimentaires en alimentation animale relève d’une logique plus large de recyclage des biodéchets. En France, l’évolution réglementaire pousse aujourd’hui les producteurs de déchets à se diriger vers une gestion sélective de la partie biodégradable, permettant de développer des solutions de tri et de valorisation de la matière organique. Ainsi, conformément à l’article 204 de la loi Grenelle II, les “gros producteurs” de déchets fermentescibles sont tenus, depuis le 1er janvier 2012, de les traiter en vue de limiter les émissions de gaz à effet de serre et de faciliter leur “retour au sol”. L’État favorise le traitement organique de ces biodéchets, par compostage ou méthanisation. Mais la valorisation par retour au sol n’est pas la seule admise pour répondre à l’article 204. Outre les actions de prévention et de dons à des associations humanitaires, d’autres filières peuvent être envisagées. Il appartient aux fédérations professionnelles d’établir, si elles le souhaitent, et sous leur responsabilité, des cahiers des charges visant à encadrer le recours à certaines filières et à instaurer une traçabilité des biodéchets valorisés. C’est tout l’enjeu de l’“Outil d’aide à la valorisation des coproduits en alimentation animale” que l’Ania à rédiger avec Réséda en 2011.