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jeudi 11 juillet 2013
Revirement à la baisse du colza jeudi, face au taux d’incorporation des biocarburants préconisé à 5,5 %

COMPLEXE OLÉAGINEUX
Les prix du colza se sont raffermis tout au long de la semaine dans le sillage du pétrole et de la graine de soja américaine. Néanmoins, ils ont fini sur des niveaux similaires à ceux de notre précédente mercuriale, suite à la forte baisse enregistrée dans la journée de jeudi. Le rapport de Corinne Lepage, voté par la Commission “Envi” du Parlement européen, préconise en effet une réduction du taux d’incorporation de biocarburants de première génération à 5,5 % d’ici 2020, contre les 10 % initialement prévu dans la directive européenne de 2009. Dans le Nord et l’Est de la France, le retard de végétation des cultures est de 15-20 jours selon le Cetiom. Les récoltes viennent de démarrer en Rhône-Alpes, mais l’essentiel des moissons devraient se faire entre le 20 juillet et le 10 août. Le rendement national est évalué à 31 q/ha, soit 11 % de moins que la moyenne quinquennale pour une production de 4,4 Mt. Au niveau de l’UE à 28, la récolte est attendue à 20,1 Mt (+4,5 % par rapport à 2012). Les prix du soja se sont appréciés, suite à l’achat chinois de 120.000 t d’origine US et dans un contexte d’amenuisement des stocks des États-Unis. Le rapport USDA sur l’offre et la demande mondiales, paru le 11 juillet, a quasiment laissé inchangé sa prévision de production mondiale 2013 à près de 286 Mt, mais a révisé à la hausse la récolte US à 92 Mt, en refaisant du pays le premier producteur mondial devant le Brésil (85 Mt). Les cotations du tournesol n’ont pas enregistré de variation.
Les cours des tourteaux ont progressé en soja et en colza, mais se sont détendus en tournesol. Les intérêts acheteurs sont limités par les prix élevés.

PROTÉAGINEUX
Prix reconduits
Les cours des pois fourragers et des féveroles n’ont pas enregistré de variation sur un marché atone. Ils sont délaissés par les fabricants d’aliments du bétail au profit du maïs ou du soja. La sole française 2013 est de 137.000 ha. Avec des rendements attendus en hausse, la production devrait être supérieure de 5 % à celle de 2012.

ISSUES DE MEUNERIE
Perte de quasiment 10 €/t
Sur le marché de Paris, les prix des sons fins et pellets ont nettement régressé avec des pertes de quasiment 10 €/t. Cela s’explique en partie par l’arrivée des nouvelles céréales, et notamment des orges, qui jouent sur les formulations de l’alimentation animale. Les cours de la farine basse et du remoulage demi-blanc ont également cédé du terrain. Il est difficile de savoir si cette baisse va durer car des besoins peuvent se révéler, et l’activité meunière a tendance à faiblir en août.

DÉSHYDRATÉS
Très peu d’affaires
Les cotations des pulpes de betterave déshydratées et des luzernes déshydratées n’ont pas évolué de façon significative. L’activité reste des plus calmes en NR.

COPRODUITS
Net repli des drêches de maïs
L’activité en produits laitiers est restreinte. Les cours de la poudre de lait se sont raffermis, tandis que ceux du lactosérum se sont maintenus sur leur niveau de la semaine dernière.
Les cours des drêches de maïs se sont fortement repliés sur juillet et août, mais ont plutôt tendance à s’apprécier sur l’éloigné.
Les prix des produits de substitution des céréales, les PSC, n’ont pas évolué en citrus mais ont régressé en corn gluten feed.
Les pailles et fourrages ne sont pas encore cotées sur la campagne 2013. La commercialisation devrait commencer la semaine prochaine, selon un courtier.

PRODUITS DIVERS
RAS en graineterie
Les cours de la graineterie sont stables voire haussiers sur la semaine, mais ces mouvements sont techniques, les nouvelles récoltes n’étant pas encore arrivées sur le marché.
Les affaires sont très calmes. Les conditions météorologiques restent difficiles au Pérou et la pêche est pratiquement nulle. L’amélioration de la parité euro/dollar contribue à une baisse légère des prix de farines de poissons.

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