Réveil de l’intérêt pour l’orge fourragère
Blé tendre : marché scotché à l’évolution nord américaine
Toujours pas de tendance nette sur le marché du blé qui continue d’évoluer en fonction du marché à terme de Chicago, lui-même dépendant de la météo sur les zones de cultures américaines. Les craintes liées aux conditions climatiques en Argentine sont également venues soutenir les prix. Mais les fondamentaux restent lourds. Ce paramètre est cependant déjà intégré par le marché qui n’a pas réellement évolué après la publication des chiffres de l’USDA révisant la production mondiale à la hausse, mardi dernier. Le physique ne répercute pas entièrement les fluctuations des marchés à terme et l’écart entre les prix de marché et ceux des places virtuelles s’est élargi. Sur l’intérieur, le marché reste étroit. Les vendeurs jouent la hausse et offrent peu. La demande reste prudente et les achats se limitent surtout au rapproché. Les fournisseurs français, pénalisé par l’euro fort, n’ont pas été retenus par Le Caire qui a acheté 295.000 t de blé russe. Malgré cet échec, l’activité d’exportation sur pays tiers tourne plutôt bien.
MAÏS : marché haussier dans le vide
Le marché du maïs peine toujours à décoller. Alors que les derniers lots sont récoltés, la demande se fait très discrète quand elle ne se reporte pas sur l’orge fourragère, qui retrouve de l’intérêt auprès des fabricants d’aliments du bétail. Du côté des exportations intra-communautaires, l’activité est également au point mort notamment vers l’Espagne. Malgré ce contexte d’inactivité flagrante, les cours du maïs ont réussi à trouver du soutien de l’autre côté de l’Atlantique, où les récoltes sont toujours très en retard.
FRET : trafic éteint sur l’intérieur
Le marché du fret fluvial présente des prix stables à baissiers compte tenu d’une demande en déclin, sur le marché intéroeur comme sur l’intracommunautaire ou le portuaire. Par ailleurs, les frets maritimes affichent des prix en nette progression.
ORGE DE MOUTURE : intérêt des fabs
Malgré une progression des cours dans le sillage du blé, l’orge fourragère a retrouvé de l’intérêt auprès de l’industrie de la nutrition animale. On notera que 13 pays de l’UE ont offert un total de 853.000 t à l’intervention depuis son ouverture, dont 159.000 t pour la France.
ORGE DE BRASSERIE : marché lourd
Les échanges demeurent limités. L’activité reste concentrée sur les prochaines campagnes.
BLÉ DUR : marché lourd faute d’export
En l’absence de demande intérieure, de l’Italie et du Maghreb, le marché est éteint. Les prix sont encore en recul cette semaine.
TOURTEAUX : fermeté
Même si la production est attendue importante en soja, les cours des tourteaux se raffermissent cette semaine sur fond de hausse de la demande. Le dollar faible laisse présager d’un intérêt encore plus important en graine de soja. Aux Etats-Unis, les opérateurs craignent une hausse de la demande en soja qui bénéficierait d’un report de celle de maïs dont la récolte présenterait des risques de contamination à la vomitoxine. De plus, la bonne tenue du pétrole a participé au soutien des prix.
Ainsi, dans le sillage de la graine de soja, le tourteau affiche des cours en progression sur la semaine. L’activité sur le territoire français se limite à des affaires sur l’éloigné, les prix étant très fermes pour des livraisons rapprochées. En colza, les cours progressent également, tirés par les graines, elles-même en hausse en sympathie avec le soja US. En tourteau de lin, le chargement test se confirme. Il devrait partir du Canada fin novembre.
PROTÉAGINEUX : stabilité
Les prix du pois fourrager sont reconduits. La demande est retombée. Les cours des féveroles ont perdu 10 euros sur la semaine.
ISSUES DE MEUNERIE : toujours en progression
Le marché des issues reste ferme, accompagnant l’activité médiocre de la meunerie, alors que la demande des fabricants d’aliments est en hausse.
DÉSHYDRATÉS : activité limitée
Sur les marchés des pulpes de betteraves et des luzernes, l’activité est restée limitée. Les acheteurs se renseignent sur les prix des longueurs.
CO-PRODUITS : retour au calme en produits laitiers
Le marché des produits laitiers présente des cours reconduits cette semaine avec une activité des plus restreintes. La demande comme l’offre sont absentes. Les PSC se raffermissent en raison d’un manque de disponibilités jusqu’en décembre, et d’une bonne tenue des protéines. Des problèmes de logistique au niveau du soja participent à la progression. Le marché des pailles et fourrages reste à l’arrêt en raison d’un redoux climatique suivi par de bonnes pluies laissant de vertes prairies. Ceci permet aux éleveurs de décaler leurs achats et de réduire les coûts liés à l’alimentation animale.
PRODUITS DIVERS: le redoux bloque les affaires
L’activité est restée calme sur le marché de la graineterie en raison d’un climat qui n’incite pas les utilisateurs aux achats. Ces derniers se contentent de quelques réapprovisionnements classiques. Les affaires ne se font pas en semences fourragères en raison d’un marché déserté pour le moment. En légumes secs, les lentilles canadiennes continuent à avancer, les Indiens étant fortement acheteurs. Le marché est calme.
OLÉAGINEUX : les cours repartent à la hausse
Sur le marché du colza les cours progressent en sympathie avec le soja et le pétrole américains. Les retards de récoltes aux États-Unis sur le soja laissent toujours le marché sous tension avec seulement 89% des surfaces récoltées pour le moment outre atlantique contre 96% en moyenne quinquennale. Une bonne tenue des cours du pétrole, qui flirtent toujours avec les 80$ le baril à New York, valorise les débouchés énergétiques de ces cultures et permet aux huiles de se maintenir sur de hauts niveaux. Une contraction des prévisions de récoltes en soja en Argentine à 47 Mt contre les 53 Mt estimées précédemment par l’USDA participe aussi à la progression. Cette fermeté ne permet toutefois pas de ranimer l’activité sur le marché du colza, en raison de vendeurs ne souhaitant pas se présenter sur les niveaux de prix actuels.
Les cours du tournesol suivent la tendance ferme de l’ensemble des oléagineux, et profitent de la bonne tenue des huiles à l’international. Le marché reste cependant assez peu actif.