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Recul tout schuss sur les marchés céréaliers

BLÉ TENDRE : cours en chute libre
Les cours corrigent en forte baisse depuis hier dans le sillage d’un marché à terme sujet à d’importantes prises de bénéfices. Par ailleurs, la Commission européenne a fait part de son intention de libérer les volumes d’orges d’intervention (2,8 Mt) sur le marché européen d’ici la fin de l’année. Cette nouvelle a plombé encore un peu plus le marché et semé la panique notamment du côté des vendeurs qui se font bien plus présents et alimentent ainsi encore le mouvement de repli. La vive fermeté de l’euro par rapport au dollar y participe aussi, comme les pluies en Russie, favorables aux semis. La tendance est telle que l’achat égyptien de 120.000 t de blé français (et 110.000 t d’américain) est presque passé inaperçu et n’a eu aucun effet sur le marché. L’activité, concentrée sur la place portuaire rouennaise, est peu étoffée. Les Fab, qui se sont cette semaine plus volontiers tournés vers le blé du fait d’un rééquilibrage du rapport de prix avec le maïs, ont eux aussi marqué les prix à la baisse mardi et mercredi avec des achats sur le court terme. Mais l’effondrement des cours a d’une manière générale sclérosé le marché. 

MAÏS : moins demandé par les fabricants d’aliments du bétail
A force de s’apprécier, le maïs a perdu de son attractivité par rapport au blé en nutrition animale. Les Fab ont de fait eu tendance à s’en détourner cette semaine, notamment sur les longueurs alors que l’offre est au rendez-vous. Une demande, pour des petits compléments sur la période soudure, se fait néanmoins toujours sentir.
Le marché a en toute logique lui aussi décroché depuis mardi, d’autant que les nouvelles concernant les cultures américaines se font plus optimistes quant au niveau des rendements attendus et que la récolte est en avance d’une année sur l’autre. Les transactions sur la façade Atlantique comme l’approvisionnement de nos voisins européens ne génèrent toujours que peu d’affaires.

BLÉ DUR : inactif
Le marché est au point mort. La demande italienne et sur le Maghreb est très discrète. Les vendeurs restent eux aussi peu présents sur le marché. Les cours ont cédé du terrain en sympathie avec les autres céréales.

ORGE DE MOUTURE : marché pétrifié par les annonces européennes
L’annonce de la volonté de Bruxelles de remettre sur le marché les volumes d’orges de l’intervention d’ici la fin 2010 a mis un coup d’arrêt aux échanges. Le déblocage des volumes (2,8 Mt ; le reste, soit 2,7 Mt, étant destiné à une distribution aux personnes les plus démunies de l’UE) serait soumis à adjudications, ce qui laisse à penser qu’une partie pourrait être orientée vers l’export. Mais rien n’est sûr. Le marché manque de repères et les prix enregistrent là aussi une forte baisse, opérée dans le vide.

ORGE DE BRASSERIE : peu d’échanges
L’activité est quasi inexistante en orges de brasserie avec des acheteurs couverts jusqu’en janvier. Les prix cèdent, là aussi, du terrain mais avec un volume de transactions très limité.

FRETS : très calme en fluvial, les opérateurs attendent l’arrivée des maïs
L’activité de transport fluvial reflète le profil du marché céréalier. Les expéditions sur le nord de l’UE sont très limitées. A tel point que des programmes de chargements sont suspendus pour donner la priorité à l’origine Allemagne. L’activité se concentre une nouvelle fois sur l’approvisionnement des ports de Rouen et de Dunkerque, mais sans grande affluence néanmoins. Les opérateurs du transport par voie d’eau attendent avec hâte le démarrage de la campagne maïs, qui tarde d’ailleurs à s’amorcer.
Les frets maritimes ont perdu du terrain cette semaine en raison d’une moindre demande internationale. Celle-ci est avant tout due au fait que l’Asie était en période de congés.

TOURTEAUX : actif en soja
En soja, la forte baisse des prix la semaine dernière, suite à des prises de bénéfices sur le marché à terme de Chicago, a permis aux acheteurs de se couvrir un peu sur la période automnale. Le colza enregistre un recul de ses cours, ce qui a engendré une petite activité. En tournesol, les cotations sont stationnaires, sur un marché sans acheteur.

PROTÉAGINEUX : baissiers en pois
Le marché du pois est nettement plus calme depuis que les cours des céréales se sont repliés. Le repli des cotations observé cette semaine n’incite cependant pas aux achats, les fabricants d’aliments pour animaux ne le passant qu’au minimum dans leurs formulations. En féveroles, le marché est inactif, les vendeurs présents ne trouvant pas preneur à ces niveaux de prix, haussiers par rapport à la dernière mercuriale.

ISSUES DE MEUNERIE : nette baisse
Les cours des issues accusent une forte baisse cette semaine en raison de la confirmation d’un désintérêt de la demande, pour le moment. Le repli du blé tendre alimente aussi bien sûr cette tendance. Les remoulages, produits techniques bien demandés et peu offerts, gagnent en revanche du terrain.

DÉSHYDRATÉS : fermeté en luzerne
Les cours de la luzerne déshydratée se raffermissent. La rareté de l’offre peine à couvrir les demandes de complément. En pulpes de betteraves, l’AR disparaît pour laisser place aux cotations NR, qui se sont nominalement réajustées.

CO-PRODUITS : repli en PSC
Les réservations de tonnages se sont faits sur les prix indiqués dans nos colonnes en poudre de lait et lactosérum. Les cours reculent du fait d’une demande moins présente sur un marché disposant de disponibilités. En PSC, les cours du corn gluten feed sont baissiers en départ Nord, avec une activité limitée. Les vendeurs ont fait leur apparition en départ Ille-et-Vilaine. Concernant le citrus, les prix se replient, mais les vendeurs trouvent difficilement preneur. En pailles et fourrages, les cours sont reconduits, soutenus par un petit courant d’affaires. La demande est limitée par les problèmes de trésorerie des éleveurs, qui espèrent une bonne repousse de l’herbe.

PRODUITS DIVERS : reprise de l’activité en graines
Le marché de la graineterie s’anime quelque peu sur la base de cours en légère hausse sur la semaine passée, le Niger excepté. Les acheteurs reviennent progressivement aux affaires. Le marché des semences fourragères enregistre de petites affaires en AR. Quant à la NR, les opérateurs attendent la prochaine réunion de l’Esa à Bruxelles le 10 octobre pour fixer les prix et prendre position.

OLÉAGINEUX : activité au point mort 
Ce mercredi, les cours du colza en rapproché reculent sur le marché physique, dans le sillage d’Euronext. Jusque-là, le marché à terme européen enregistrait une tendance haussière, en prise directe avec son homologue américain de Chicago, où les graines de soja ont atteint des sommets. Aux inquiétudes relatives aux cultures brésiliennes (temps trop sec à l’approche des semis) et à une baisse attendue des surfaces emblavées aux Etats-Unis, s’ajoutent d’importantes ventes à destination de la Chine principalement. Sur le terrain, l’activité est au point mort, en l’absence des vendeurs qui font de la rétention de marchandises. Les fortes pertes enregistrées sur les marchés céréaliers laissent les opérateurs dans l’expectative. En huile de colza, le marché est attentiste et les cours en repli sur notre précédente mercuriale.
Seuls les tournesols se raffermissent cette semaine, sur un marché caractérisé par une demande avérée et une offre inexistante. Les vendeurs se font tirer l’oreille.

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