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COT'Hebdo Céréales
Recul des prix du blé tendre sous la pression récolte de l’hémisphère Nord

L’évolution hebdomadaire des prix des céréales (blé tendre, blé dur, orge fourragère, orge de brasserie et maïs) et des coûts du fret fluvial sur le marché physique français entre le 3 au 10 juillet 2024, expliquée par La Dépêche Le petit meunier.

Peu d’évolution des prix du blé tendre, tiraillés entre divers éléments haussiers et baissiers
© Généra par l'IA

Les prix du blé tendre ont reculé sur Euronext entre le 3 et le 10 juillet. Malgré une récolte 2024 estimée en nette baisse d’un an sur l’autre sous la barre des 30 Mt par Agreste (une estimation qui devrait même être amenée à être révisée en baisse les mois à venir), l’abondance de l’offre prévue en Amérique du Nord et en Australie continue de tirer les prix vers le bas. Du côté de la Russie et de l’Ukraine, les récoltes sont certes attendues en retrait, mais ne devraient finalement pas s’avérer aussi catastrophique qu’il se disait il y a quelques semaines. Ces origines restent d’ailleurs très compétitives sur les marchés internationaux, au détriment de la France. A noter également une récolte kazakhe qui s’annonce exceptionnelle et devrait également peser sur les marchés.

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La baisse des prix du blé a poussé les importateurs à revenir pour des appels d’offres. La Jordanie n’a pas effectué d’achat, au contraire de l’Algérie, qui s’est vraisemblablement tournée vers des origines Mer Noire pour son achat du 9 juillet, pour des volumes toutefois assez restreints (seulement 50 000 tonnes).

Aux États-Unis, les conditions de culture sont très bonnes en blé de printemps. Le niveau de la production prévu par le rapport de l’USDA sera scruté lors de sa parution vendredi. Les ventes à l’exportation de la part des États-Unis sont d’ailleurs plutôt positives. Tout cela se traduit par une évolution en forte baisse des prix du blé à Chicago et sur les autres places de cotation, ajoutant à la tendance baissière pour les prix mondiaux.

En France, l’activité est toujours calme, faute de plus amples informations sur les niveaux et qualités de la récolte 2024. La demande export est à la peine et la baisse des prix sur les marchés à terme ne convient pas aux vendeurs, même si les primes remontent quelque peu pour compenser, et ce alors que les exportateurs ont quelques inquiétudes sur les volumes de blé meunier disponibles. La demande se concentre sur le marché intérieur et sur le disponible, notamment en blé fourrager, mais peu de volumes se traitent en nouvelle récolte. Les prix reculent d’environ 5 €/t en portuaire et de façon moins marquée en départ.

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Les dégagements d’orge sur Rouen minimes

Les coûts du fret fluvial n'ont pas évolué entre le 3 et le 10 juillet, en raison d'une activité désespérément calme. Sur le bassin de la Seine, les dégagements des premières orges sur le port de Rouen ne sont pas soutenus en ce mois de juillet, comme à l’ordinaire. Ils devraient s’amplifier sur août-septembre. Les rendements et qualités des orges d’hiver, loin d’être optimaux dans l’hinterland rouennais, n’augurent rien de bon concernant la prochaine moisson de blé. Dans ce contexte, les chargeurs sont attentistes, d’autant que la demande internationale ne se presse pas au portillon. A noter que le bras principal de la Seine, à la hauteur du village olympique est fermé à la circulation entre le 4 juillet et le 12 septembre : la navigation s’effectue de manière alternée sur le petit bras, qui dessert la semoulerie Bellevue de Panzani à Gennevilliers. Si pour le moment, aucun problème d’engorgement n’est signalé, qu’en sera-t-il quand les dégagements de céréales sur Rouen vont s’intensifier ? Le marché nord-communautaire est toujours inscrit aux abonnés absents. Rien n’est à signaler concernant la navigation sur le Rhin et la Moselle.

Adèle d'Humières et Karine Floquet

 

 

Maïs

Hausse des prix français et européens 

Les cours du maïs sur le marché à terme Euronext et les places hexagonales ont progressé entre le 3 et le 10 juillet. Le maïs perd pourtant de l’intérêt en formulation en France. La demande est toujours inexistante sur le portuaire. Les conditions sèches inquiètent sur l’Ukraine. Les bonnes conditions de culture aux États-Unis ont limité la hausse.

Orge fourragère

Les PS ne seraient pas si mauvais que pressenti

Les cours de l’orge fourragère sur le marché physique français reculent dans le sillage du blé de façon plus marquée sur le portuaire et dans une moindre mesure sur le marché intérieur. Au fur et à mesure que la récolte progresse, les poids spécifiques (PS) ne semblent finalement pas être une si grande source d’inquiétude. Le principal problème reste la baisse des rendements d’un an sur l’autre. L’attentisme sur la demande en blé chez les fabricants d’aliments se répercute sur l’orge. À noter un peu de demande belge.

Orge de brasserie

Évolution des cours à la marge

Les prix de l'orge de brasserie sur le marché physique français ont évolué à la marge entre le 3 et le 10 juillet (entre -2 €/t et +2 €/t). La récolte des orges d’hiver se poursuit péniblement entre deux averses. Quantités et qualités sont hétérogènes à travers le pays. On rapporte quelques affaires ponctuelles. 

Blé dur 

Inquiétudes sur la qualité en blé dur 

Les cours du blé dur perdent 10 €/t en départ Sud-Est. La qualité inquiète avec des problèmes de moucheture et de mitadin. Sur le portuaire, le produit est très compliqué à coter faute de visibilité sur la qualité.

Adèle d'Humières

 

 

À surveiller

Blé tendre

  • Impact des précipitations du début du mois de juillet

  • Dynamique des exportations russes.

  • Négociations entre la Russie et la Tunisie sur les importations de blé

Orges 

  • Premiers résultats sur les PS

  • Niveau de l’activité portuaire.

  • État des cultures en Australie et au Canada.

Maïs 

  • Conditions de culture aux États-Unis, pour le moment bonnes.

  • Avancée des récoltes au Brésil et en Argentine.

  • Demande chinoise, a priori peu dynamique suite aux bonnes récoltes.

Adèle d'Humières

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