Recherche soutiens désespérément

Le marché du blé tendre recule encore cette semaine sous l’effet conjugué de stocks toujours très élevés au niveau mondial et d’une parité monétaire très défavorable aux productions européennes et donc françaises. Les volumes actuels pèsent sur le marché. A noter, la révision à la hausse de 6 Mt de la prochaine récolte 2010/2011 de blé par le CIC à 659 Mt. La demande n’est pas non plus des plus virulentes. Les opérateurs ont noté un réveil de la nutrition animale et des places portuaires depuis le début de la semaine, profitant de prix baissiers et d’une progression de l’offre en culture. La meunerie de son côté semble très bien couverte, voire trop. Sur le marché mondial, les exportations européennes sont pénalisées par la hausse de l’euro face au dollar. Elles se sont affichées sous les 400.000 t de moyenne la semaine dernière, ce qui est loin de raffermir les prix. Notons que la récolte canadienne 2009/2010 est estimée en recul à 24 Mt contre 26,5 l’an passé. 

Comme le blé, mais plus fortement encore, le marché du maïs a reculé cette semaine. Les volumes plombent toute reprise. On note tout de même de l’activité sur les places portuaires et sur le Rhin. Les fabricants d’aliments du bétail consomment également quelques volumes.

Bien que modeste, la demande ne trouve pas de contrepartie. L’Italie aurait contracté une partie des 150.000 t remises dernièrement en vente par la Turquie sur le marché. Par ailleurs, les opérateurs rapportent un petite demande sporadique sur l’Algérie. Le Fob Séville serait proposé, nominalement, à 160 €/t.

Le marché de l’orge fourragère est complètement éteint. Les transactions sont inexistantes et les mises à l’intervention génèrent peu de volume. Dans ce contexte, les cours sont stables à baissiers suivant les zones géographiques..

L’activité est de nouveau très calme sur le marché des orges de brasserie. Les volumes de l’AR pèsent sur les échanges en NR.

Les cours évoluent peu.

Le marché des frets fluviaux est toujours sclérosé faute de demande suffisante. Les cours n’évoluent absolument pas depuis la semaine dernière. De leurs côtés, les frets maritimes perdent également du terrain. L’IFC (Indice des frets céréaliers établi par le CIC) calculé pour le mois de février recule de 5% par rapport à janvier. Ce retrait est la conséquence de la baisse d’activité observée lors des fêtes du nouvel an chinois. Les opérateurs attendent une reprise sur le mois de mars avec la reprise des importations chinoises.

Les cours des tourteaux de soja ont cédé du terrain cette semaine et ce sur l’ensemble des échéances. Les fabricants d’aliments du bétail limitent leurs achats. Ils tablent en effet sur une poursuite du mouvement de baisse avec la perspective de l’arrivée des volumes sud-américains, où les récoltes s’annoncent conséquentes. Les affaires sont donc rares. Les cours des tourteaux de tournesol évoluent peu sur un marché sans échanges. Les prix des tourteaux de colza cèdent du terrain, dans le sillage de la graine. Cette détente s’accompagne de quelques transactions.

Le marché des protéagineux reste peu sollicité, alors que les céréales se situent à de bas niveaux de prix. Les cours n’évoluent pas cette semaine.

Le marché reste étroit. Les opérateurs rapportent localement une petite activité avec quelques achats de compléments. L’offre est limitée.

Le marché des pulpes de betteraves et des granulés de luzernes n’a pas évolué cette semaine en raison du manque d’affaires. Les débouchés à destination des fabricants d’aliments pour le bétail restent faiblement actif en raison de la morosité ambiante au sein des productions animales.

Des affaires se sont conclues cette semaine, sur du mars-avril en poudre de lait sur des niveaux de prix en hausse. Le spot est lui aussi plus ferme. En lactosérum, le marché est inanimé et les cours n’évoluent pas. Ceux des PSC se raffermissent légèrement en citrus, mais reculent en ce qui concerne les corn gluten feed. Le marché est resté calme, mais rédémarre doucement malgré un soja ferme qui n’incite pas aux affaires. Les lots se traitent sur du rapproché, mais au coup par coup compte tenu des difficultés économiques que rencontrent les productions animales. En pailles et fourrages, les cours sont reconduits sur un marché peu actif mais en phase de redémarrage. Cependant, la demande en foin est soutenue, mais l’offre ne suit pas.

Le marché de la graineterie reste sur un niveau d’activité routinier se contentant de quelques réapprovisionnements classiques. Les prix évoluent peu. Les cours des semences fourragères ont évolué en légère baisse cette semaine en raison d’un léger frémissement des affaires, principalement en cultures dérobées. Les opérateurs se renseignent et un redémarrage du marché est à prévoir si la tendance se confirme. En ce qui concerne les légumes secs, les prix sont restés stables sur un marché peu actif.

Le marché du colza a vu ses prix baisser cette semaine dans le sillage des cours du soja américain dont la compétitivité à l’export a été impactée par une remontée du dollar. De plus, l’arrivée sur le marché mondial des récoltes sud-américaines de soja est anticipée par le marché qui ajuste ses prix à la baisse. Les oléagineux profitent cependant d’un marché un peu plus tendus qu’en céréales, et de fortes pluies touchant les régions de production du soja au Brésil pourraient retarder les récoltes. Autre élément de soutien permettant de freiner la baisse, la bonne tenue des cours du pétrole, qui restent aux alentours des 80 $ le baril à New York. En ce qui concerne le colza, les échanges restent limités sur les marchés physique et à terme car les acheteurs ont une opinion baissière sur ces produits.

Les cours du tournesol sont restés fermes cette semaine en raison notamment de récoltes décevantes sur l’Ukraine et l’Argentine, et d’une bonne tenue des cours des huiles.