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Production animale

Porc : pas d’amélioration 

L'ambiance est restée tendue la semaine dernière au MPB.

La pression de la GMS et des salaisonniers était toujours très importante pour la découpe, et les ventes ont de plus été décevantes pour la dernière semaine du mois.

Selon la dernière circulaire du SNCP «les abatteurs découpeurs ne peuvent pas payer plus cher ce qu'ils ne parviendront pas à vendre plus cher ! ». Certains opérateurs font néanmoins remarquer que le repli du cours du vif, alors que tous les autres marchés européens étaient en progression, n'a certainement pas facilité la revalorisation des pièces de découpes…

De ce fait, les abattoirs ont fait leur possible pour empêcher la progression des prix en production, progression très attendue par les éleveurs alors que le creux de production se prolonge. Lundi, le marché était moins approvisionné que prévu, ce qui a permis une très légère hausse du cours (+0,6 centime). Le même scénario s'est reproduit jeudi, et la cotation a fini par s'établir à 1,261 euro/kg, après une nouvelle réévaluation de 0,4 centime… Les abattages dans la zone Uniporc Ouest ont quasiment atteint 370.000 porcs, comme la semaine précédente, alors que le poids de carcasse continue de baisser fortement. En partie à cause des dernières chaleurs, il a en effet de nouveau reculé de 330 g.

Sur les autres marchés européens, les prix étaient unanimement en progression à la fin juin. Mais la tendance s'est inversée la semaine dernière, avec des reculs plus ou moins importants constatés en Belgique, en Espagne et en Allemagne.

Ce renversement de situation ne laissait malheureusement rien augurer de bon pour les jours à venir…

Ces perspectives se sont confirmées au début de cette semaine, avec une baisse de 2,8 centimes de la cotation 54 TVM qui s’est établie à 1,233 euro/kg. Les abattoirs ont une nouvelle fois évoqué la difficulté à répercuter sur la viande le prix du porc en production.

Un difficile mois de juin pour la découpe

Selon le SNCP, le mois de juin aura été particulièrement défavorable aux entreprises d’abattage découpe, qui pour certaines, ont «lourdement dégradé leurs comptes d’exploitation». Le syndicat s’inquiète que la région parisienne débute sa période d’activité la plus calme de l’année, alors que les entreprises doivent tenter de reconstituer leurs marges.

Cette inquiètude a été largement relayée au cours de l’assemblée générale d’Inaporc qui se tenait en début de semaine. La compétitivité de la filière française est régulièrement mise à mal puisque les revenus des producteurs français sont parmis les plus bas d’Europe, et le prix de la viande parmis les plus cher...

Un intervenant s’est notamment étonné de ne pouvoir commercialiser de l’échine à moins de 4 euro/kg, et de voir en même temps des saucisses de Toulouse vendues au consommateur à 2,80 euro/kg seulement...

Guillaume Roué, président d’Inaporc, a déploré le fait qu’il faille «tout mettre en œuvre pour répondre aux demandes sociétales, sans avoir les moyens de contrôler ce qui se passe à l’import».

Stabilisation des indices porcelets

Les prix se sont stabilisés la semaine dernière. L’indice ITP pour le porcelet de 25 kg a été reconduit à 2,117 euro/kg, et celui du porcelet de 8 kg s’est également maintenu à 37,159 euro/tête.

L’offre est plus large, et les acheteurs un peu plus prudents...

Bovins : le calme persiste

La semaine dernière, la situation n’a que peu évolué sur le marché des gros bovins. Malgré une consommation limitée, le commerce s’est quelque peu détendu, compte tenu de la faiblesse des apports et de la baisse des températures.

Pour les vaches haut de gamme, la demande n’était pas très importante la semaine passée. Les boucheries commençaient à fermer, ou tout du moins limitaient leurs approvisionnements. L’ambiance commerciale était donc plus tendue avec des cours qui s’orientaient à la baisse.

Malgré des besoins restreints en cette période de l’année, les tarifs des bonnes réformes allaitantes et ceux des réformes laitières se maintenaient. Les faibles disponibilités empêchaient en effet toute pression des acheteurs.

Pour les jeunes bovins, le commerce restait difficile la semaine dernière. Les besoins sur le marché intérieur et à l’export demeuraient limités. Les cours étaient donc sous pression, surtout pour les races à viande. Seuls les laitiers se maintenaient.

La situation n’évolue que très peu cette semaine. La demande reste limitée, mais l’offre est, de son côté, plus restreinte. Le commerce se fait donc plus régulier avec des cours stables, voire en légère hausse pour les animaux à destination industrielle.

Chez les grossistes, la demande était aux abonnés absents. Les chaleurs, la fin du mois de juin, ... sont autant de facteurs limitant les ventes. Les tarifs ont poursuivi leur baisse en début de semaine 26 pour se stabiliser par la suite. Ce maintien des cours se prolonge en ce début juillet.

Le repli se poursuit en bétail maigre

Le commerce du bétail maigre était très ferme depuis plusieurs semaines, et les tarifs se situaient à des niveaux élevés. Depuis deux semaines maintenant, les cours se sont orientés à la baisse, la demande étant plus modérée qu’auparavant. Les acheteurs préfèraient en effet rester prudents. Les cours étaient dans l’ensemble à la baisse. Seuls les prix des femelles bien conformées se maintenaient.

Le calme s’installait également pour les broutards. Les apports de marchandises étaient un peu plus étoffés la semaine dernière et les cours diminuaient.

La baisse se poursuit en veaux de 8 jours

La semaine dernière, la baisse des tarifs des veaux de boucherie s’est poursuivie chez les grossistes comme sur les marchés en vif.

Tendance similaire en veaux de 8 jours. Les offres n’étant pas trop excessives, les cours n’ont pas diminué autant que l’auraient souhaité les intégrateurs.

Ovins : stabilisation des tarifs

Les cours se sont stabilisés la semaine dernière chez les grossistes. Après plusieurs baisses significatives des tarifs, le marché semble avoir retrouvé un certain équilibre. Les offres françaises ne sont pas trop importantes.

Les apports d’agneaux européens sont eux aussi plus modérés, les exportateurs (britanniques notamment) ayant freiné leurs envois. Cette semaine, le maintien des cours devrait se poursuivre. 

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