Cotidienne

Prix des céréales - Hausse des cours du blé et du maïs sur les marchés à terme mondiaux

Les prix du blé tendre, de l’orge fourragère en sympathie et du maïs sur l’ancienne récolte ont progressé sur le marché physique français entre le 18 et le 19 avril, alors que les cours du blé dur ont stagné. Les conditions de culture en France sont très dégradées et les semis de maïs en retard d’un an sur l’autre.

Les contrats blé et maïs ont également gagné du terrain sur Euronext et le CBOT, et ce, sur toutes les échéances. Cette hausse tarifaire s’explique par la révision à la baisse de la production russe de blé par Sovecon et les inquiétudes quant à la qualité sanitaire du maïs argentin : 15 % de la récolte 2023-2024 serait infestés, soit 17,5 Mt ou 1,3 M$ de marchandise, selon la Bourse de Rosario. De plus, la demande sur le marché mondial est dynamique, malgré une baisse du cheptel porcin en Chine (39,9 Mt de truies à fin mars, contre 40,4 Mt à fin février) qui devrait conduire à de moindres besoins chinois en matières premières agricoles.

Côté macroéconomie, les cours du pétrole sur les places anglosaxonnes ont quelque peu gagné du terrain sur les échéances les plus proches (juin pour le Brent et mai pour le WTI), dans un contexte de tensions grandissantes entre Israël et l’Iran, après l’attaque israélienne d’une base militaire iranienne dans la région d’Ispahan. L’euro, quant à lui, se renforce face au dollar (1,066 $ le 19 avril contre 1,064 $ le 18 avril), rendant les exportations européennes moins attractives sur le marché international.

S’agissant de la transformation des productions agricoles, on notera une nette hausse de la production mensuelle d’aliments composés pour l’alimentation animale en France : +7,5 % entre janvier et février 2024, à 1 549 300 t ; +6,7 % sur janvier-février 2024 versus 2023, à 3 204 5400 t ; +2 % sur juillet-février 2023-2024 versus 2022-2023, à 12 445 000 t. Si les fabrications d’aliments pour bovins, ovins-caprins et volailles sont en progression sur les trois périodes, celles à destination des porcs sont en baisse.

Concernant le commerce mondial de la farine de blé en 2023-2024, il devrait atteindre un plus haut depuis cinq ans, à 15,1 Mt (+4 % versus 2022-2023) contre 15,7 Mt en 2018-2019, selon le rapport du CIC publié le 18 avril. L’Afrique subsaharienne, notamment le Soudan, devrait importer davantage de marchandise turque. L’Amérique du Sud devrait également acheter plus de farine de blé sur la campagne.

Par ailleurs, Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, est en déplacement au Maroc en ce début de semaine, afin de renouveler les accords de coopération entre les deux pays dans les domaines agricole, agroalimentaire et forestier, sur les thèmes de la transition vers des systèmes résilients, durables et productifs dans un contexte de changement climatique, et du renforcement des échanges sur la formation des acteurs du développement agricole et rural et des échanges scientifiques. « Plusieurs accords entre professionnels français et marocains (semences, viande, lait, petits ruminants, oléagineux) seront également signés », précise le communiqué de presse gouvernemental.

Fondamentaux :

• Russie, blé, production : 93 Mt estimées en avril, contre 94 Mt en mars (source : Sovecon).

Commerce international :

• Tunisie, blé dur, achat : 25 000 t en origine inconnue, à 376,49 $/t C&F, à livrer entre le 10 et le 30 mai ;
• Etats-Unis, maïs, vente : 216 500 t à destination du Mexique, dont 23 000 à livrer sur 2023-2024 et le solde sur 2024-2025 (source USDA) ;
• Corée du Sud, maïs, achat : 137 000 t en origines diverses.

Marchés physiques français du 19 avril 2024 (base juillet pour les céréales)

Cotations des issues de meunerie du 16 avril 2024

Cotations commerciales des produits laitiers du 18 avril 2024

Evolution dollar / euro du 19 avril 2024

Clôture du marché à terme de Chicago du 19 avril 2024 Clôture du marché à terme Euronext du 19 avril 2024

Cotations des marchés internationaux du 19 avril 2024