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Pour le Port de Rouen, le canal SNE « revêt un double visage »

Le financement du canal à grand gabarit ne doit pas pénaliser la réalisation d’autres projets, comme la ligne Fret Serqueux-Gisors qui devrait être ouverte en 2020.

« Dans le canal Seine-Nord Europe (SNE), il y a du bon et du moins bon, a déclaré Nicolas Occis, DG de Haropa-Port de Rouen, lors d’une conférence le 30 janvier à Paris. Il peut permettre de capter plus facilement des céréales qui sont un peu loin du port de Rouen aujourd’hui. Cependant, il est indéniable qu’il va rapprocher la concurrence. Mais avons-nous à nous inquiéter d’un défaut de compétitivité par rapport à nos compétiteurs ? Moi, je crois que non. Le port de Rouen a gagné des parts de marché en céréales par rapport aux autres places portuaires françaises : elles sont passées de 36 % à 40 % entre les campagnes céréalières 2014/2015 et 2015/2016. L’objectif est d’arriver à continuer à dérouler nos projets stratégiques, largement cofinancés par l’UE, l’État et la région, et quelquefois les collectivités, de manière à nous développer et être prêt le jour J. » Parmi les projets à venir se trouve le « développement de la ligne de fret ferroviaire Serqueux-Gisors, un élément essentiel notamment pour les céréales à Rouen, a indiqué Hervé Martel, président de Haropa et DG de Haropa-Port du Havre. Ce projet, déclaré d’utilité publique en fin 2016, est en cours de finalisation de son financement. Nous espérons vraiment une mise en service courant 2020 pour redonner de la capacité aux trains de fret d’arriver sur nos ports. »

Un « trou d’air » en 2016

« Nous sommes passés d’une campagne céréalière excellente en 2015/2016 (avec un record historique en termes d’exportation céréalière à 9 Mt) à la campagne actuelle 2016/2017, où nous allons atteindre un plus bas autour de 4-4,5 Mt de céréales chargées », a indiqué Nicolas Occis. Résultat : sur 2016, les sorties de céréales sont en recul de 17 % à 6,7 Mt. Mais s’est empressé d’affirmer le DG : « Ce trou d’air est conjoncturel et ne reflète pas un déficit de compétitivité du port de Rouen. » Pour preuve, « les opérateurs céréaliers continuent à investir, à l’image de Beuzelin (25 M€ dans sa Maison bleue), le trafic agroalimentaire hors céréales (oléoprotéagineux, principalement) progresse de 11 % et celui des engrais de 10,5 % avec l’installation de Tessenderlo dans l’enceinte de Borealis pour produire un engrais liquide à forte valeur ajoutée, et le choix de Rubis terminal comme point de livraison physique du marché à terme de la solution azotée d’Euronext ».

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