Nutrition animale : l'aviculture tire les volumes français d'aliments composés à la hausse
Après plusieurs années de baisse, la nutrition animale française espère repartir de plusieurs points à la hausse cette année grâce notamment au redémarrage de l'aviculture qui affiche +9,2 % au premier trimestre 2024.
Après plusieurs années de baisse, la nutrition animale française espère repartir de plusieurs points à la hausse cette année grâce notamment au redémarrage de l'aviculture qui affiche +9,2 % au premier trimestre 2024.
La production française d’aliments pour animaux repart à la hausse au premier trimestre 2024 grâce au rebond de l'aviculture après la chute liée à l’influenza aviaire.
2024, une année de reprise
« Nous pensons que l’année sera une année de reprise grâce à la volaille mais aussi avec une demande à la hausse des aliments pour ruminants pour deux raisons : d’une part le prix du lait soutient la production et d’autre part les conditions climatiques de l’automne et du printemps laissent craindre des manques de fourrages. Nous pourrions atteindre un +4% en volume », résume Stéphane Radet directeur du Snia.
Même écho plutôt optimiste chez La Coopération agricole Nutrition animale : « L’année pourrait être en progression sur 2023 sous l’effet conjugué de la reprise en volailles, d’un ralentissement de la dégradation en porc et d’une bonne demande en vache laitière », estime Valérie Bris, sa directrice, un peu plus prudente toutefois pour une prévision annuelle.
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Incontestablement les volumes frémissent : au premier trimestre 2024, les aliments pour bovins affichent +2,1 %, les ovins-caprins restent au quasi équilibre (+0,2 %), la volaille sort le turbo à +9,2 %, avec une bonne croissance en poulet (+5,8 %), en pondeuse (+2,5 %) mais aussi en dinde (+4,1 %) qui redresse la tête, en pintade (+5 %) et, naturellement, pour les palmipèdes (+61,5 %) . La caille, elle-aussi, progresse (+19,2 %) même si elle ne concerne que de petits volumes.
Quid des capacités de production en volailles ?
L’une des questions posées aux filières avicoles porte sur leur capacité de production : alors que de leur côté les signes de qualité ne sont pas encore sortis de leurs difficultés (en label comme en bio), nombre d’opérateurs cherchent des surfaces d’élevage en conventionnel pour les volailles de chair et au moins au sol pour les pondeuses. C’est le cas d’Unéal (objectif : 10 bâtiments supplémentaires par an durant cinq ans dans les Hauts de France), de la Cavac (objectif : 50 bâtiments supplémentaires), de Terrena qui cherche 200 bâtiments ou bien encore du groupe LDC qui a provisionné un soutien financier pour 150 000 m2 d’élevage d’ici trois ans ou du groupe Michel qui vise 150 bâtiments supplémentaires, dont une centaine déjà engagés.
Du côté des porcs, les aliments produits dans les usines d’aliments françaises baissent toujours (-4,6 %). Mais plusieurs facteurs pourraient la tempérer : d’une part, l’augmentation de la pression environnementale dans les Etats membre nord-communautaires (Pays-Bas et désormais Belgique) pourrait accroître la demande de vifs ; d’autre part, la remontée probable des cours des matières premières, en raison des conditions climatiques qui vont peser sur les disponibilités, pourrait relancer l’intérêt des éleveurs fabricants à la ferme pour les aliments complets.
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